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FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
Déclaration du Comité du développement durable
Le Comité recommande que l'Union interparlementaire apporte son plein concours à la tenue de ces délibérations et soit associée comme partie prenante au processus préparatoire. Il propose, en outre, que les parlements participent activement à ce processus à l'échelle nationale en usant pleinement des procédures parlementaires en vigueur pour engager un dialogue avec les gouvernements sur leur préparation à cette consultation. Le financement du développement revêt une importance particulière pour la communauté parlementaire mondiale, comme en témoignent les nombreux débats qu'elle a consacrés ces dernières années à cette question ainsi que les déclarations et résolutions qu'elle a adoptées dans le cadre de l'Union interparlementaire sur la diminution de l'aide publique au développement (APD) et de l'aide financière en général, sur la nécessité de réviser l'actuel modèle financier mondial, l'allégement de la dette et les questions de commerce et de développement. Le Comité souligne qu'il importe de mobiliser des ressources à l'échelle nationale. Les politiques et stratégies de développement nationales adaptées au contexte particulier de chaque pays ont de meilleures chances de réussir si elles s'appuient sur une base de ressources locale. Pour établir ou préserver cette base, le Comité estime qu'au-delà des sources habituelles locales de financement, telles que l'épargne et les recettes fiscales, les pays doivent veiller à préserver et développer d'autres sources potentielles de revenus comme les ressources de la biodiversité, et favoriser une meilleure utilisation des fonds en combattant la corruption et en promouvant la transparence dans les transactions privées et publiques. La mobilisation de ressources n'est pas une fin en soi mais plutôt un premier pas dans le processus du développement. Pour que les ressources soient effectivement consacrées au développement, à l'échelle nationale et internationale, les efforts de développement doivent viser à satisfaire les besoins humains fondamentaux. Tout cela exige que les parlements soient plus étroitement associés à l'affectation et la gestion des ressources aux niveaux national et international. Le Comité propose donc que, dans le cadre de sa contribution à la consultation intergouvernementale de haut niveau, l'Union organise un débat parlementaire sur cette question lors de sa conférence mondiale qui se tiendra cette année à Djakarta (Indonésie) en vue d'élaborer une déclaration politique générale de la communauté parlementaire mondiale sur le financement du développement. Le Comité considère qu'une déclaration de cette nature devra traiter une multitude de thèmes comme la mobilisation des ressources locales et les flux financiers privés internationaux, en particulier les investissements étrangers directs. Elle devra en outre s'appuyer sur le travail déjà accompli par l'Union interparlementaire à propos de la coopération financière internationale en matière de développement, la dette extérieure bilatérale, multilatérale et commerciale, le commerce et le financement au service du développement et les nouvelles sources de financement. Enfin, elle devra aussi traiter de la réforme de l'architecture financière internationale et de la gestion des systèmes monétaires, financiers et commerciaux internationaux.
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