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MESSAGE PARLEMENTAIRE AU
"SOMMET MONDIAL DE L'ALIMENTATION : CINQ ANS APRES"

Approuvé par unanimité par lé Conseil de l'Union interparlementaire
lors de sa 170ème session (Marrakech, 23 mars 2002)


Il y a cinq ans, des parlementaires se sont réunis à Rome à la faveur du Sommet mondial de l'alimentation pour exprimer leur appui aux objectifs et recommandations énoncés dans la Déclaration et le Plan d'action de Rome. Pour apporter la contribution concrète des élus du peuple à l'accomplissement des sept engagements essentiels à la sécurité alimentaire pris au Sommet, l'Union interparlementaire a tenu une conférence de suivi avec l'appui de la FAO à Rome en 1998 où les parlementaires ont réaffirmé leur volonté de mettre en place le cadre législatif nécessaire à la mise en oeuvre de ces engagements.

C'est donc avec une vive préoccupation que nous, élus du peuple, constatons cinq ans après la tenue du Sommet que le but déclaré de réduire de moitié à l'horizon 2015 le nombre des personnes sous-alimentées dans le monde semble encore très éloigné.

Seules quelques nations ont pris des mesures suffisamment ambitieuses dans ce sens. Les ressources allouées aux programmes de développement agricole et rural, essentielles pour la réduction de la faim, tendent à diminuer au niveau national et international; le nombre des personnes sous-alimentées reste intolérablement élevé et le rythme des progrès est intolérablement lent.

La tenue du "Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après" à Rome en juin 2002 est une occasion exceptionnelle de faire face aux insuffisances constatées et d'accélérer le rythme du changement.

En tant que parlementaires représentant les circonscriptions électorales de métropoles, villes et villages, de zones à forte densité de population ou de régions faiblement peuplées, nous nous engageons à voter les lois qui favoriseront l'adoption d'objectifs nationaux de lutte contre la faim et leur réalisation dans chacun de nos pays. Nous appelons aussi les chefs d'Etat et de gouvernement à recenser sans complaisance les obstacles à la mise en oeuvre du Plan d'action du Sommet mondial de l'alimentation et à prendre les mesures politiques requises pour les éliminer.

En particulier, nous jugeons important que les chefs d'Etat et de gouvernement réunis à Rome pour le "Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après" :

  • Réaffirment le droit de chaque personne à une alimentation suffisante et à ne pas souffrir de la faim, clairement énoncé dans les instruments internationaux sur les droits de l'homme;

  • Prennent des mesures urgentes, au plan national et international, pour que l'objectif de réduction de moitié à l'horizon 2015 du nombre des personnes sous-alimentées soit atteint;

  • Engagent des ressources complémentaires pour atténuer la menace de famine récurrente dans le monde, en particulier par une meilleure planification de l'aide au développement bilatérale et multilatérale pour l'agriculture et le développement rural, notamment d'appui aux objectifs nationaux de réduction de la faim des pays en développement;

  • S'accordent sur un allègement de la dette et des mesures d'annulation de la dette des pays en développement, notamment les moins avancés, d'une manière qui amplifie la croissance et la lutte contre la pauvreté, notamment rurale, qui est facteur prépondérant d'insécurité alimentaire;

  • Elaborent des stratégies nationales durables en matière d'alimentation, compatibles avec les ressources et capacités de chaque pays, pour concrétiser progressivement le droit de chacun à une alimentation suffisante et à ne pas souffrir de la faim, et mettent en pratique des programmes et politiques axés sur les plus démunis, dont les femmes, les enfants en bas âge et les enfants d'âge scolaire, qui soutiennent l'agriculture dans chaque nation, dans le respect des pratiques commerciales loyales;

  • Dans le cadre des négociations commerciales multilatérales sur l'agriculture, favorisent l'instauration de conditions propices à l'amélioration de la sécurité alimentaire, en particulier pour les personnes actuellement privées d'accès à une alimentation suffisante, et veillent à ce que les excédents alimentaires des pays en développement puissent être vendus sans entraves dans les pays développés.

Au nom de la communauté parlementaire mondiale, l'Union interparlementaire appelle les participants au "Sommet mondial de l'alimentation : cinq ans après" à prendre des mesures permettant un progrès réel vers l'exercice du droit fondamental de chaque homme, chaque femme et chaque enfant à ne pas souffrir de la faim. Nous sommes convaincus que la communauté internationale a l'ambition et les moyens d'améliorer la situation et nous réaffirmons notre volonté de travailler inlassablement, avec des gouvernements, à cette fin.


Note : vous pouvez télécharger une version électronique du texte intégral de la brochure "Résultats de la 107ème Conférence et réunions connexes de l'Union interparlementaire" au format PDF (taille du fichier environ 452K). Cette version nécessite Adobe Acrobat Reader que vous pouvez télécharger gratuitement.Get Acrobat Reader

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