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Union interparlementaire | |||
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Approuvé à l’unanimité par le Conseil directeur à sa 182ème session
En tant que parlementaires élus par le peuple, nous sommes convaincus qu’il est indispensable de mettre l’accent sur le développement pour garantir un avenir prospère à toutes les nations, et pas uniquement à quelques pays privilégiés. Encouragés par les évolutions positives qui sont intervenues depuis la dernière session de la CNUCED, nous notons toutefois que la plupart des pays en développement sont encore loin des Objectifs du millénaire pour le développement, fixés pour 2015. Nous déplorons en particulier le grand retard qu’accuse l’Afrique subsaharienne à cet égard, retard qui risque d’empêcher nombre de pays d’atteindre ces Objectifs. A travers ce message que nous adressons à la CNUCED XII depuis la 118ème Assemblée de l’UIP, en Afrique du Sud, où des parlementaires du monde entier sont réunis pour débattre des moyens de faire reculer la pauvreté, nous nous associons pour demander aux délégués de la CNUCED d’accorder une attention prioritaire aux difficultés que rencontre le continent africain en matière de développement. Nous souscrivons aux efforts de la CNUCED pour permettre l’adoption, à brève échéance, d’un système économique, commercial et financier mondial plus équitable et plus propice au développement. Il nous semble en effet que la CNUCED est extrêmement bien placée pour répondre aux nouvelles difficultés liées à l’augmentation des prix de l’énergie et aux changements climatiques qui se répercutent sur le développement. Nous appelons par ailleurs la CNUCED à instaurer des protections contre les dangers d’un processus de mondialisation où les opérations de spéculation financière ont une existence propre et ne participent pas à l’économie productive réelle; et où le rythme des évolutions est bien supérieur aux capacités d’adaptation des hommes, en particulier lorsqu’il n’existe pas de filets de sécurité suffisants et que la croissance économique ne se traduit pas par de réels avantages pour tous.
Il importe, selon nous, que la CNUCED renforce son rôle de point focal au sein du système des Nations Unies, pour ce qui a trait au commerce et aux investissements du point de vue du développement. Nous attachons beaucoup d’importance aux diverses compétences de la CNUCED dans les différents domaines en rapport avec le développement, en particulier à l’appui des besoins des pays en développement. Son travail de renforcement des capacités liées au commerce est lui aussi particulièrement important et peut être une clé pour débloquer les négociations du Cycle de Doha. Nous saisissons cette occasion pour demander instamment aux Membres de l’OMC d’unir leurs efforts et d’assurer une issue positive au Cycle de Doha. De cette façon, ils permettraient aux pays en développement de tirer plus largement profit de leurs propres ressources, de tracer leur propre voie et de dépendre moins largement de l’aide extérieure. De même que commerce et développement forment la trame de la mondialisation, développement et démocratie sont étroitement associés. L’édifice complexe du développement demeurera fragile s’il ne repose pas sur les fondations solides de la démocratie. En notre qualité de parlementaires, nous sommes convaincus du besoin pour tout un chacun - y compris les pauvres et les minorités - d’être représenté de manière équitable dans la prise de décisions aux niveaux national et international et de la nécessité que le processus politique, dans son ensemble, soit ouvert, transparent et fiable. C’est seulement à cette condition que la mondialisation profitera à tous, comme la plupart d’entre-nous croyons qu’elle peut le faire. Nous réaffirmons notre détermination à faire en sorte que les parlements honorent leurs responsabilités en ce qui concerne l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies nationales de développement. A cet égard, nous nous engageons à renforcer la coopération entre la CNUCED et les parlements nationaux par l’intermédiaire de l’Union interparlementaire, comme le veut la Déclaration du millénaire. Nous affirmons également notre volonté de contribuer à la mise en œuvre pratique des engagements de la CNUCED XII au moyen d’instruments législatifs et de contrôle pertinents.
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