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PARVENIR A LA PAIX, A LA STABILITE ET AU DEVELOPPEMENT GLOBAL DANS LE MONDE, ET ETABLIR DES LIENS POLITIQUES, ECONOMIQUES ET CULTURELS PLUS ETROITS ENTRE LES PEUPLES

Résolution adoptée sans vote par la 103ème Conférence interparlementaire
(Amman, 5 mai 2000)


La 103ème Conférence interparlementaire,

considérant que les parlements, en tant que représentants du peuple, ont un rôle important à jouer en encourageant le dialogue et en renforçant les liens d'amitié entre les nations et les peuples dans les domaines politique, économique et culturel en vue de parvenir à la paix et à la stabilité dans le monde,

convaincue que l'Organisation des Nations Unies et les organismes régionaux prévus dans la Charte des Nations Unies sont plus nécessaires que jamais pour contenir et résoudre les conflits entre les nations et que l'ONU doit demeurer la pierre angulaire d'une coopération mondiale forte, se félicitant à ce propos de la réforme en cours au sein de l'Organisation,

préoccupée par les mesures prises par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui n'ont pas réussi à combler le fossé entre pays riches et pays pauvres,

considérant que, si la mondialisation des économies, la multiplication des échanges et l'accélération du progrès technique nourrissent indéniablement la croissance, elles aggravent les déséquilibres entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres dans la mesure où elles donnent la priorité avant tout aux lois du marché,

persuadée que la répartition inéquitable des richesses entre les pays et la différence considérable entre les niveaux de vie des populations sont des facteurs importants de déséquilibre et source de conflit entre les nations,

convaincue en outre que les inégalités au sein d'un pays empêchent un développement durable,

sachant qu'une paix réelle et durable est indispensable pour assurer un développement économique, social et culturel durable centré sur l'être humain et partagé par tous,

rappelant que la participation des populations aux choix qui les concernent est nécessaire pour le succès de tout projet,

soulignant que les femmes ne participent pas à égalité avec les hommes aux décisions politiques, économiques et sociales et que, souvent, la discrimination à leur égard, notamment la pauvreté, le déni d'accès à l'éducation, la violence et l'exploitation sexuelle, limite leur aptitude à contribuer à la prévention et au règlement des conflits au sein des États et entre eux,

réaffirmant que la démocratie parlementaire fondée sur le respect des droits de l'homme est le meilleur moyen d'assurer la transparence, la justice, la liberté des peuples et la concorde entre les nations,

soulignant que la transparence dans la prise de décision et le plein accès à l'information amènent les parties prenantes à s'impliquer davantage,

préoccupée par le surarmement, source de méfiance entre les pays et de gaspillage financier,

notant avec une profonde préoccupation que la pauvreté et ses conséquences, notamment la faim, la malnutrition et l'analphabétisme, créent des situations de détresse et de marginalité et empêchent de participer à la vie sociale et aux processus décisionnels,

réaffirmant l'importance de la résolution adoptée par la 101ème Conférence interparlementaire (Bruxelles, avril 1999) relative à "l'Action parlementaire pour inciter tous les pays à signer et ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, pour encourager des mesures de non-prolifération nucléaire universelles et non-discriminatoires et pour parvenir à l'élimination de toutes les formes d'armes nucléaires", laquelle demandait l'élimination de toutes les armes nucléaires,

  1. se félicite que l'ONU ait proclamé l'année 2000 Année internationale de la culture de la paix;

  2. recommande à tous les gouvernements d'appliquer des politiques et de mettre en place des mécanismes tendant à éliminer la pauvreté et à diminuer les inégalités, et, à cet égard, réitère son attachement à la mise en oeuvre de la Déclaration finale adoptée par la Conférence interparlementaire spécialisée qui s'est tenue à Rome en 1998 sur le thème "Atteindre les objectifs du Sommet mondial de l'alimentation par une stratégie de développement durable";

  3. prie instamment les nations et les organisations internationales de donner la priorité à des programmes de développement qui concernent les femmes et les enfants;

  4. rappelle que l'Assemblée générale des Nations Unies a recommandé aux pays développés de porter à 0,7 pour cent de leur produit national brut leur aide publique au développement;

  5. exhorte les institutions financières internationales à appuyer les programmes de lutte contre la pauvreté et la marginalisation, à limiter les effets négatifs des programmes d'ajustement sur les couches les plus vulnérables de la population et à donner la priorité aux objectifs sociaux;

  6. exhorte en outre la communauté internationale à continuer de s'employer à restructurer le système commercial en se fondant sur les principes de non-discrimination et d'intérêt mutuel;

  7. soutient les décisions tendant à effacer la dette extérieure des pays pauvres très endettés (PPTE), et souhaite l'élargissement des critères d'admissibilité pour ces mesures conformément à la résolution que l'Union interparlementaire a adoptée à ce sujet à sa 101ème Conférence à Bruxelles;

  8. plaide pour une conversion de la dette extérieure des pays émergents en projets de développement social;

  9. rappelle que la préservation et la mise en valeur de l'environnement sont indispensables au développement durable, à la paix entre les peuples et à la survie des générations futures;

  10. demande à tous les États de mettre en oeuvre le Programme Action 21 adopté par le Sommet de la Terre en 1992 et réactualisé en 1997;

  11. réaffirme l'importance de la résolution adoptée par la 97ème Conférence interparlementaire (avril 1997, Séoul) sur " La coopération pour la paix et la stabilité régionales et mondiales ainsi que pour le respect de la souveraineté et de l'indépendance des États sous toutes leurs formes ";

  12. estime que les mesures de confiance sont un bon moyen d'accroître la sécurité et la stabilité dans les relations internationales, notamment grâce à un dialogue continu sur les concepts et doctrines de défense et de sécurité;

  13. demande l'abolition des formes de sanctions dont les populations civiles, notamment les enfants, sont les principales victimes;

  14. déplore l'existence de stocks considérables d'armes de destruction massive et d'armes classiques, ainsi que l'augmentation rapide du trafic illicite d'armes individuelles, qui constituent une menace de plus en plus grande;

  15. exhorte tous les États à limiter strictement leurs forces armées aux besoins de leur sécurité et à mettre les ressources ainsi dégagées au service de la paix et de la coopération;

  16. recommande la signature et la ratification par tous les États du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires;

  17. exprime le souhait que disparaissent le plus rapidement possible toutes les armes de destruction massive, qu'elles soient classiques, biologiques, chimiques ou nucléaires.

* La délégation indienne a exprimé ses réserves au sujet du paragraphe 16 du dispositif.
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