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Résolution adoptée par consensus* par la 113ème Assemblée (Genève, 19 octobre 2005)
rappelant le Programme d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement adopté au Caire en 1994, en particulier son chapitre X sur les migrations internationales, la Déclaration de Copenhague sur le développement social et le Programme d'action du Sommet mondial sur le développement social adopté en 1995, le Programme d'action adopté en 1995 par la Quatrième Conférence mondiale sur les femmes et les documents finals des vingt-quatrième et vingt cinquième sessions extraordinaires de l'Assemblée générale des Nations Unies, rappelant les résolutions pertinentes de l'Assemblée générale des Nations Unies, dont la résolution 59/241 sur les migrations internationales et le développement, la résolution 58/143 sur la violence à l'égard des travailleuses migrantes, la résolution 59/262 relative à la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, la résolution 59/203 sur le respect de la liberté universelle de circulation et l'importance capitale du regroupement familial, la résolution 59/194 sur la protection des migrants, la résolution 59/145 sur les modalités, forme et organisation de la réunion plénière de haut niveau de la soixantième session de l’Assemblée générale, ainsi que les résolutions 57/270B, 58/190 et 58/208 décidant de consacrer un dialogue de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies à la question des migrations internationales et du développement, pour cerner les multiples dimensions de cette question et recenser les moyens de tirer le meilleur parti possible des migrations internationales et d'en limiter les effets indésirables, considérant que la question des migrations internationales exige une approche globale et cohérente qui soit fondée sur la responsabilité partagée et qui s'attaque tant aux causes premières qu'aux conséquences des migrations, rappelant le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, portant sur les violations des droits de l'homme des personnes victimes de la traite, et le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, traitant de la nécessité de punir les trafiquants, protocoles qui complètent la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, réaffirmant l'obligation que tous les Etats ont de promouvoir et protéger les libertés et les droits de l'homme fondamentaux de tous les migrants et de leur famille indépendamment de leur statut de migrant, réaffirmant aussi les principes énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, et rappelant la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et la Convention relative aux droits de l'enfant, ainsi que la Convention (révisée) n° 97 sur les travailleurs migrants (1949) et la Convention n °143 (dispositions complémentaires) (1975) de l'Organisation internationale du Travail, rappelant la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, réaffirmant les principes énoncés dans la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et dans le Protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés, et la nécessité de renforcer la protection des réfugiés, réaffirmant la nécessité, d'une part, de renforcer le régime de protection international assurant une protection et des solutions durables pour les réfugiés et autres personnes dont le sort est préoccupant, y compris les demandeurs d'asile, les personnes regagnant leur lieu d'origine et les apatrides, qui relèvent du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et, d'autre part, de renforcer la capacité de protection des pays accueillant des réfugiés, consciente en outre que les migrations irrégulières sont souvent causées par des facteurs différents qui exigent une attention particulière, notant toutefois que si, dans le cadre de la mondialisation, différentes initiatives commerciales multilatérales renforcent l'intégration au marché libre, ouvrent les frontières commerciales et éliminent ou réduisent les obstacles à la circulation des marchandises, des capitaux et de l'investissement, certaines frontières géographiques se ferment de plus en plus, ce qui restreint les droits des personnes et les possibilités de circulation et de mouvement d'un pays à l'autre, sachant que la population vieillit et que le taux de fécondité est faible dans les pays développés, et que les migrations peuvent être un élément important pour assurer le bien-être économique futur de ces pays, soulignant que les modèles de migration émergents, à savoir les migrations circulaires et transnationales, représentent un levier potentiel de développement pour les pays d'origine et les pays d'accueil, consciente que, parmi d'autres facteurs nationaux et internationaux importants, le fossé économique et social croissant entre pays et au sein des pays et la marginalisation de certains pays en raison notamment des incidences inégales des bienfaits de la mondialisation et de la libéralisation ont contribué à l'amplification des flux migratoires réguliers et irréguliers entre les pays, consciente de la contribution importante des migrants au développement, et sachant les liens réciproques complexes entre migrations et développement, estimant que la dimension mondiale des migrations internationales suppose dialogue et coopération pour mieux comprendre les phénomènes migratoires et trouver les moyens d'en tirer le meilleur parti et d'en atténuer le plus possible les effets néfastes, constatant l'augmentation du nombre de femmes et d'enfants parmi les migrants et le fait qu'ils sont particulièrement exposés à l'exploitation et à la violence, consciente que les pays d'origine, de transit et de destination doivent veiller à ce qu'aucun migrant ne soit victime d'une forme quelconque d'exploitation ou de discrimination, et à ce que les droits de l'homme et la dignité de tous les migrants et de leur famille, en particulier des travailleuses migrantes et des enfants migrants, soient respectés et protégés, consciente des effets néfastes engendrés par les formes extrêmes de xénophobie et de racisme, comme l'apparition de groupes exerçant une violence meurtrière sur les migrants ainsi que d'éléments liés au crime organisé qui se livrent au trafic des stupéfiants, et déplorant cette situation, sachant que les migrations internationales ont apporté beaucoup aux migrants et à leur famille, ainsi qu'aux pays d'accueil et à bien des collectivités d'origine, notant l'importance des envois de fonds des travailleurs migrants, qui sont l'une des principales sources de devises pour de nombreux pays et contribuent grandement à y combattre la pauvreté et à y accroître le potentiel de développement, même si ces fonds ne se substituent pas à des politiques de développement endogène et à la coopération internationale, notant aussi que l'adhésion de tous à la tolérance et à la reconnaissance mutuelle facilite la bonne intégration des migrants, concourt à prévenir et combattre la discrimination, la xénophobie et la violence contre les migrants et promeut le respect, la solidarité et la tolérance dans les pays d'accueil, estimant que l'on doit prêter une attention particulière aux liens entre migrations et santé publique, notamment en ce qui concerne la propagation du VIH/SIDA et d'autres maladies contagieuses, et que les difficultés d'accès des migrants aux services de santé et aux traitements accroissent les risques sanitaires tant pour les migrants que pour les pays d'accueil, prenant note du rapport de la Commission mondiale sur les migrations internationales au Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies ainsi que du rapport de ce dernier sur la question des migrations internationales et du développement (A/59/325), et accueillant avec satisfaction la décision de l'Assemblée générale des Nations Unies de tenir un dialogue de haut niveau sur la question des migrations et du développement en 2006, se félicitant de la mise en place par les chefs de six organisations internationales, à savoir l'Office des Nations Unies sur la drogue et le crime (ONUDC), le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Haut Commissariat aux droits de l'homme (HCDH), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et l'Organisation internationale du Travail (OIT), du Groupe informel de Genève sur les migrations qui permet des débats réguliers sur le problème des migrations, accueillant avec satisfaction les initiatives prises par divers Etats pour créer des structures régionales et multilatérales de coopération dans le domaine des migrations, qui pourraient servir de plates-formes pour des processus consultatifs non obligatoires entre Etats sur les questions relatives aux migrations, considérant que l'interaction avec des acteurs sociaux clefs comme les organisations non gouvernementales et autres acteurs de la société civile enrichit les politiques et les programmes sur les migrations, sachant que tout pays peut appartenir en même temps aux catégories de pays d'origine, pays de transit et/ou de destination de flux migratoires, et que les gouvernements et les parlements jouent un rôle de premier plan dans la définition des politiques en matière de migrations,
* La délégation de l'Australie a exprimé des réserves sur le dixième alinéa du préambule et sur le paragraphe 5 du dispositif. Les délégations de l'Afrique du Sud et du Suriname ont exprimé des réserves sur le vingt-deuxième alinéa du préambule au sujet de la référence à la propagation du VIH/SIDA. En outre, la délégation de l'Afrique du Sud a exprimé une réserve sur le paragraphe 16. Les délégations de la Lettonie et de la Géorgie ont exprimé des réserves sur le paragraphe 4 en ce qui concernait l'établissement de mécanismes d'indemnisation financière. Les délégations de l'Islande, du Luxembourg, de la Nouvelle-Zélande et de la Suède ont exprimé des réserves sur la deuxième partie du paragraphe 5. La délégation du Japon a exprimé une réserve sur le paragraphe 21. La délégation de la Thaïlande a exprimé des réserves sur les paragraphes 27 et 28, relevant la nécessité d'élaborer des plans d'action sur les migrations et le développement dans tous les pays, avec la participation active des parlements et sous l'égide des Nations Unies.
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