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Union interparlementaire | |||
Chemin du Pommier 5, C.P. 330, CH-1218 Le Grand-Saconnex/Genève, Suisse |
Résolution adoptée par consensus* par la 121ème Assemblée
rappelant que, en vertu de l’Article 25.1) de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948), "Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien‑être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation […]", rappelant en outre l’article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels (1966), qui consacre le droit fondamental qu’a toute personne d’être à l’abri de la faim, consciente de l’engagement pris par les parlementaires au titre de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification d’établir, sous les auspices de l’UIP, un réseau parlementaire sur la Convention chargé de promouvoir l’information et l’interaction dans le but de renforcer l’implication et l’efficacité des parlements dans la lutte contre la désertification, l’érosion des sols et la dégradation des terres, tenant compte de l’Accord de coopération du 24 juillet 1996 (A/51/402) entre les Nations Unies et l’Union interparlementaire qui jette les bases de la coopération entre les deux organisations, notant à ce propos la résolution 63/24 de l’Assemblée générale des Nations Unies en date du 22 janvier 2009 sur la coopération entre les Nations Unies et l’Union interparlementaire, se félicitant de la contribution de l’Union interparlementaire à la définition des priorités et aux travaux du Forum pour la coopération en matière de développement (FCD), récemment créé par le Conseil économique et social de l’ONU, prenant note de la résolution adoptée par la 96ème Conférence interparlementaire à Beijing (Chine), le 20 septembre 1996 sur les "Politiques et stratégies pour assurer le droit à l’alimentation à l’heure de la mondialisation de l’économie et de la libéralisation des échanges", prenant note aussi de la Déclaration de Rome de 1996 sur la sécurité alimentaire mondiale et du Plan d’action du Sommet mondial de l'alimentation, qui prévoient de réduire de moitié à l’horizon 2015 la proportion de personnes sous-alimentées par rapport au niveau de 1996, notant de plus que, au titre du premier des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la cible 3 consiste en une réduction de moitié, entre 1990 et 2015, de la proportion des personnes qui souffrent de la faim, rappelant les articles 61, 62 et 65 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (1982) qui traitent de certains aspects de la surexploitation des ressources halieutiques, rappelant en outre les recommandations adoptées en mai 2009, à sa 17ème session, par la Commission du développement durable des Nations Unies sur l’importance que revêt la promotion de l’agriculture et du développement durables, se félicitant de la création par le Secrétaire général de l’ONU de l’Equipe spéciale de haut niveau sur la crise mondiale de la sécurité alimentaire et du Cadre global d’action rendu public par celle-ci en juillet 2008, tenant compte de la Déclaration de juin 2008 de la Conférence de haut niveau de la FAO sur la sécurité alimentaire mondiale, qui appelle à un renforcement de l’action au plan mondial pour faire face au problème de la sécurité alimentaire mondiale, se félicitant de la Déclaration du G8 sur la sécurité alimentaire mondiale, adoptée à la réunion de sensibilisation sur la sécurité alimentaire que le G8 a tenue à L’Aquila (Italie) en juillet 2009, et au cours de laquelle les dirigeants de 40 pays et organisations internationales ont souligné cinq principes de base régissant la coopération en matière de sécurité alimentaire et sont convenus d’agir; se félicitant en outre de tous les engagements multilatéraux et régionaux pris pour traiter la question de la sécurité alimentaire, consciente que les changements climatiques affecteront principalement les pays en développement et mettront en péril la sécurité alimentaire, sachant que le monde est confronté à diverses catastrophes naturelles ou induites par l’homme, allant des sécheresses, famines et inondations aux invasions de sauterelles, qui ont des conséquences directes ou indirectes sur la productivité agricole et, par conséquent, sur la situation macroéconomique des pays, en particulier dans le monde en développement, et qui ont conduit à terme à une faible productivité de l’agriculture, à des cas d'inanition et parfois, à la mort, consciente que les conditions climatiques extrêmes, les sécheresses et les inondations sont aujourd'hui si courantes dans le monde qu'elles entraînent des pertes humaines et matérielles et détruisent les terres agricoles et l’infrastructure des transports, réaffirmant que, bien que chaque pays soit le premier responsable de son propre développement durable et de l’éradication de la pauvreté sur son territoire, des mesures concertées et concrètes sont nécessaires à tous les niveaux pour permettre aux pays en développement d’atteindre leurs objectifs de développement durable qui sont liés aux objectifs convenus au plan international en matière de pauvreté, notamment à ceux qui découlent des conférences pertinentes des Nations Unies et de la Déclaration du Millénaire, notant avec une profonde préoccupation que, malgré les progrès accomplis par la communauté internationale au cours des dernières années vers l’éradication de la faim, plus d'un milliard de personnes souffrent de malnutrition dans les pays en développement, préoccupée aussi de ce que la crise économique mondiale accentue la pauvreté, ce qui amoindrit encore la sécurité alimentaire des pauvres et creuse le fossé qui les sépare des riches, constatant avec préoccupation que les prix des denrées alimentaires sont en dessous des sommets atteints récemment mais qu’ils restent instables, notamment en raison du commerce spéculatif sur les marchés à terme des céréales, et devraient demeurer relativement élevés dans un avenir proche, restant préoccupée par les conflits armés qui entraînent une dégradation importante de la situation socio-économique et, plus particulièrement, de la sécurité alimentaire, notant avec inquiétude que la capacité de la communauté internationale à répondre à une demande alimentaire en augmentation est limitée par l'urbanisation croissante, la pénurie d'eau, le recul des investissements dans la recherche-développement agricole, les distorsions sur les marchés alimentaires mondiaux, la hausse des prix de l'énergie, la dégradation de l’environnement et les changements climatiques, sachant qu’un investissement approprié, accessible et durable dans la recherche et les progrès scientifiques pour stimuler la productivité agricole et combattre la famine résultant de la sécheresse, de conditions climatiques extrêmes et d’inondations pourrait aider considérablement les Etats à atténuer la pauvreté et à éradiquer la faim, notant qu’il importe de disposer d’installations de stockage des denrées alimentaires suffisantes et d’une infrastructure de transport adéquate pour faciliter tant l’entreposage de ces denrées que leur transport vers les marchés, sachant que sécurité alimentaire et pauvreté sont fondamentalement liées et doivent être traitées dans un large cadre incluant préoccupations sociales et croissance économique, consciente des effets néfastes de distorsion que certaines politiques agricoles ont sur la production agricole, l'investissement, le commerce et la sécurité alimentaire, sachant l'importance de marchés et de flux commerciaux équitables et bien organisés pour promouvoir la croissance économique et la sécurité alimentaire, sachant aussi l'importance du développement durable et de réels progrès dans la lutte contre des problèmes environnementaux tels que l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, pour parvenir à la sécurité alimentaire mondiale, convaincue que la réalisation du droit à l'alimentation passe par l'adoption de politiques économiques, environnementales et sociales visant à accroître l’offre et l'accessibilité des denrées alimentaires, consciente de l’importance d’une action mondiale face au problème de la sécurité alimentaire, ainsi que de la nécessité d'établir des rapports en temps utile sur les progrès accomplis, convaincue que l’agriculture peut jouer un rôle dans la lutte contre les changements climatiques, et appelant la communauté internationale à inscrire l’agriculture à l’ordre du jour de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques 2009 (CdP 15) à Copenhague,
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