>>> ENGLISH VERSION | |||
Union interparlementaire | |||
Chemin du Pommier 5, C.P. 330, CH-1218 Le Grand-Saconnex/Genève, Suisse |
Résolution adoptée à l'unanimité par la 128ème Assemblée
considérant que le dialogue entre citoyens et parlementaires peut contribuer à renforcer le respect pour la démocratie et les institutions démocratiques, et donc à enrayer la désaffection électorale et accroître la transparence, prenant note du fait que les médias traditionnels, en particulier ceux qui respectent les normes professionnelles d’indépendance éditoriale, de pluralisme et de qualité de l’information, demeurent la première source d’information sur le Parlement pour la majeure partie de la population mondiale, sachant que les médias traditionnels doivent composer avec des mutations rapides dans les domaines technologique et financier, ce qui peut compliquer leur tâche de diffusion d’informations, notamment sur le Parlement, et notant que des médias pluralistes et de qualité sont indispensables aux processus démocratiques, sachant également qu’un nombre croissant de citoyens et de parlementaires utilisent les médias sociaux dans le monde entier, consciente des possibilités offertes par les services de réseaux sociaux pour promouvoir l’exercice des droits de l’homme et des libertés fondamentales, mais soulignant également que ces mêmes droits et libertés, et tout particulièrement le droit au respect de la vie privée et de la dignité humaine, peuvent aussi être menacés sur les réseaux sociaux, considérant que les médias sociaux peuvent faciliter la participation des citoyens car ils permettent l'échange entre parlementaires et citoyens, ayant à l’esprit que certains médias, notamment les médias sociaux, peuvent également contribuer à accroître la participation des citoyens car ils leur permettent de créer des réseaux, de s’encourager mutuellement, d’observer et d’apporter leur contribution au processus de décision, soulignant que le travail parlementaire doit être expliqué aux citoyens de façon compréhensible et attractive, affirmant qu’il convient d’accroître la participation des femmes et de mieux les associer au processus démocratique, affirmant également qu’il convient d’accroître la participation des jeunes et de mieux les associer au processus démocratique, affirmant en outre la nécessité d’associer davantage les séniors au processus démocratique, notamment de renforcer leur connaissance et de promouvoir leur utilisation des médias sociaux, soulignant que les médias sociaux et les nouvelles technologies de l’information peuvent contribuer à ce que les parlementaires s’investissent davantage auprès de la jeunesse, et à faire mieux connaître les problèmes, les besoins et les aspirations des jeunes, consciente de la nécessité de promouvoir la sécurité dans une société numérique, en particulier en ce qui concerne les catégories de la population qui ne sont généralement pas protégées, telles que les personnes âgées et les enfants, ainsi que les personnes ayant un handicap physique, mental ou sensoriel, soucieuse que les initiatives visant à accroître la participation des citoyens ne fassent pas de discrimination fondée sur le sexe, l’âge, la situation socio-économique, le lieu de résidence, le handicap, les croyances religieuses, l’appartenance ethnique ou les idées politiques, convaincue de la nécessité de remédier aux fractures numériques qui se créent, en particulier dans les pays en développement, lorsque certains groupes sociaux ou régions n’ont pas le même accès que les autres aux technologies de l’information et de la communication, considérant que la fracture numérique peut empêcher les citoyens d’accéder à l’information via les médias sociaux, d’où l’importance de garantir l’accès aux technologies de l’information à tous les citoyens et de se servir des médias traditionnels pour informer le public, considérant également que la capacité des citoyens de dialoguer avec les parlementaires dépend partiellement de leur accès à la technologie ainsi que de leur connaissance du Parlement et des procédures parlementaires, ayant à l’esprit le caractère irremplaçable des contacts personnels des élus politiques sur le terrain, notant que, si les médias sociaux se prêtent parfaitement à la diffusion d’opinions politiques, il n’est pas forcément évident de dégager un consensus en considérant de manière équilibrée les différents points de vue qui s’y expriment, soulignant qu’il est indispensable de favoriser la formation aux médias, tant traditionnels qu’aux nouveaux médias sociaux, et à l’internet pour accroître la participation des jeunes et de mieux les associer au processus politique, préoccupée de ce que les médias sociaux pourraient aussi être utilisés pour véhiculer des messages de haine, parfois de manière anonyme, et permettre à des individus mal intentionnés de s’organiser et d’en mobiliser d’autres, et de ce que cela pourrait nuire à la démocratie et à la paix, insistant sur la nécessité de respecter les lois relatives à la diffamation, au moyen d’initiatives législatives visant spécifiquement l’incitation à la haine, consciente de la nécessité d’utiliser les médias sociaux de manière responsable, en respectant pleinement non seulement la législation en vigueur, mais aussi la confidentialité de l’information traitée ainsi que le droit à la vie privée et l’intégrité, convaincue du rôle très important que peuvent jouer les organes de régulation des médias et de la presse dans la protection des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression et le droit à la vie privée, convaincue en outre du rôle que peuvent jouer les médias et les organes de presse propres aux parlements dans l’intensification de la communication du Parlement avec le public, sachant qu’il serait extrêmement difficile d’établir un code de conduite pour utilisateurs des médias sociaux qui soit applicable universellement, se félicitant de ce que l’UIP et l’ASGP travaillent à l’élaboration de lignes directrices sur les médias sociaux à l’intention des parlements, convaincue que les parlementaires ont besoin de pouvoir échanger des informations sur la capacité des médias sociaux de dynamiser la participation des citoyens et renforcer la démocratie représentative, sur les risques qu’ils comportent et sur les exigences techniques que suppose leur utilisation optimale, sachant que les journalistes sont des observateurs critiques du système politique, qu’ils doivent des comptes à l’opinion publique et qu’ils doivent parallèlement se conformer aux codes de déontologie du journalisme, consciente que le journalisme n’a plus le monopole de la diffusion d’informations et que les utilisateurs de médias sociaux génèrent eux-mêmes du contenu et de l’information, convaincue que la corruption fait peser une lourde menace sur l’état de droit, la démocratie, les droits de l’homme, l’équité et la justice sociale, proclamant que le droit à la liberté d’expression doit être protégé en ligne comme ailleurs et sachant que l’exercice de ce droit est assorti de devoirs et responsabilités particuliers, conformément aux dispositions de l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de l’Article 19 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, rappelant l’Article 20, paragraphe 2 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques aux termes duquel "tout appel à la haine nationale, raciale ou religieuse qui constitue une incitation à la discrimination, à l'hostilité ou à la violence est interdit par la loi", rappelant également la résolution 20/8 du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, du 29 juin 2012, intitulée "La promotion, la protection et l’exercice des droits de l’homme sur l’Internet",
|