>>> ENGLISH VERSION | |
Union interparlementaire | |
Chemin du Pommier 5, C.P. 330, CH-1218 Le Grand-Saconnex/Genève, Suisse |
ET PROMOUVOIR L'ACTION PARLEMENTAIRE DANS LE DOMAINE DE L’EAU ET DE L’ASSAINISSEMENT
Résolution adoptée par consensus* par la 132ème Assemblée
se référant aux résolutions adoptées par la 100ème Conférence interparlementaire (Moscou, septembre 1998) et la 130ème Assemblée de l'UIP (Genève, mars 2014), dont la première reconnaît que les ressources en eau douce sont essentielles pour satisfaire les besoins humains fondamentaux, ainsi que pour la santé, la production alimentaire et la préservation des écosystèmes, et la seconde met en exergue la nécessité d'améliorer la gestion de l'eau afin de prévenir et d'atténuer les principaux risques de catastrophes, de renforcer la résilience et de contribuer ainsi au développement durable, rappelant le séminaire régional de l'UIP pour les parlements des Etats arabes intitulé Initiative globale pour le renforcement des capacités des parlements en matière de développement durable, qui a eu lieu à Beyrouth les 29 et 30 novembre 2005, ayant examiné les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies 64/292 en date du 28 juillet 2010 et 68/157 du 18 décembre 2013, ainsi que la résolution 27/7 du Conseil des droits de l'homme de septembre 2014, qui reconnaissent que le droit à l'eau potable et à l'assainissement est un droit essentiel de la personne à la pleine jouissance de la vie, sachant que la Convention de 1997 sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau internationaux à des fins autres que la navigation est entrée en vigueur et que la Convention de 1992 sur la protection et l'utilisation des cours d'eau transfrontières et des lacs internationaux a été étendue au niveau mondial, vivement préoccupée par la pression croissante que représentent pour les ressources en eau des éléments tels que la croissance démographique, les changements climatiques, l'urbanisation rapide, les besoins croissants de l’agriculture moderne, l'industrialisation, les catastrophes naturelles, la désertification, la déforestation, la demande croissante d'énergie et le défaut de gouvernance, également préoccupée par le fait que le manque d'eau concerne déjà une personne sur trois sur tous les continents et que, à l'horizon 2025, deux tiers de la population mondiale environ, en particulier des femmes et des enfants, seront en situation de stress hydrique et 1,8 milliard de personnes seront confrontées à une pénurie d'eau totale, faute d'une gestion efficace, vivement préoccupée en outre de ce que 748 millions de personnes n'ont pas accès à une source d'eau potable améliorée, 2,5 milliards de personnes ne bénéficient toujours pas d'un assainissement amélioré et 1 milliard de personnes continuent à pratiquer la défécation à l'air libre, consciente que les chiffres et les statistiques mondiaux masquent les disparités profondes et persistantes qui existent dans les pays et entre eux, et qu'il faut adopter des mesures ciblées pour y remédier progressivement, en prêtant une attention particulière à l'égalité entre hommes et femmes, sachant que la pollution de l'eau, le gaspillage d'eau, le manque de coopération en ce qui concerne les bassins fluviaux et les réservoirs aquifères nationaux et internationaux, et l'exercice du droit fondamental à l'eau et à l’assainissement sont des questions interdépendantes, ne perdant pas de vue que la gouvernance de l'eau peut être un élément clé pour maintenir la paix et que la bonne gouvernance peut contribuer à la coopération et éviter les conflits liés à l'eau, consciente que le droit international et les systèmes législatifs nationaux concernant la gestion des ressources en eau ont tendance à être morcelés et mal appliqués, reconnaissant qu’au sein des ménages et des communautés, les femmes et les hommes contribuent de manière différente et souvent inégale à la gestion de l’eau, en particulier dans les pays en développement et dans les zones rurales, où ce sont les femmes et les filles qui vont chercher l’eau pour toute la famille et parcourent souvent de longues distances dans des conditions de sécurité précaires qui les rendent plus vulnérables à la violence, convaincue que les Etats doivent s'efforcer de manière croissante d'assurer une gestion intégrée des ressources en eau en tenant compte du lien existant entre l'eau, l'énergie, l'écosystème et la sécurité alimentaire, en améliorant le traitement des eaux usées et en prévenant et en réduisant la pollution des sols et des eaux souterraines, rappelant que les stratégies pour une gestion intégrée des ressources en eau sont fondées sur les principes énoncés dans la Déclaration de Dublin sur l’eau dans la perspective d'un développement durable et repris dans le programme Action 21 adopté à la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, tenue à Rio de Janeiro en 1992, soulignant le besoin urgent et impérieux de préserver et de gérer durablement la qualité et la quantité des ressources en eau pour les générations actuelles et à venir, soulignant également qu'une gestion efficace et une bonne gouvernance à tous les niveaux des ressources en eau sont des préalables indispensables à la réalisation du droit fondamental à l'eau et à l'assainissement, rappelant le rôle fondamental que jouent les parlementaires dans l'édification de systèmes de bonne gouvernance de l'eau propices à la réalisation du droit fondamental à l'eau et à l'assainissement, dans lesquels les femmes devront pouvoir participer activement à la prise de décision et faire entendre leurs besoins et leurs opinions, reconnaissant que les parlementaires ont l'importante responsabilité de mettre en place des cadres juridiques nationaux de nature à garantir un approvisionnement en eau sûr pour les générations actuelles comme pour les générations futures,
|