Durant la 118ème Assemblée de l’UIP au Cap (Afrique du Sud), le Comité des droits de l’homme des parlementaires a pu proposer au Conseil directeur de l’UIP de clore son cas le plus ancien, celui de M. Pavón Salazar, du Honduras.
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M. Pavón avait été abattu en janvier 1988 et depuis lors le Comité avait suivi l’enquête, rappelant sans cesse aux autorités qu’elles avaient l’obligation d’identifier et de poursuivre les auteurs de ce meurtre. Pendant longtemps, l’enquête, qui avait révélé au stade initial un lien entre le meurtre de M. Pavón et son témoignage devant la Cour interaméricaine des droits de l’homme sur les disparitions au Honduras, n’avait pas progressé et elle était même arrivée au point mort.
En 1993, elle avait été rouverte suite à un rapport de la Commission nationale des droits de l’homme sur les disparitions au Honduras, mais elle avait à nouveau été arrêtée et pour ainsi dire classée. Ce n’est que dix ans après le meurtre que l’enquête rouverte pour la deuxième fois a fini par donner des résultats. Elle a permis d’identifier deux suspects, tous deux anciens officiers de l’armée. L’un d’eux a disparu durant l’ouragan Mitch et a été déclaré officiellement mort en septembre 2000. L’autre, le major Jaime Rosales a été localisé aux Etats-Unis et extradé au Honduras en août 2003, où il a été jugé. Il a été acquitté en première instance, puis reconnu coupable en appel du meurtre de M. Pavón et finalement condamné, en juin 2006, à vingt ans de réclusion, qu’il purge actuellement.
Ce cas illustre bien l’utilité du travail de suivi sans relâche du Comité et en quoi il contribue à ce que justice finisse par être rendue.