En septembre 2008, une mission parlementaire a été envoyée sur le terrain en Tanzanie pour examiner l’état d’avancement de la Réforme Une seule ONU à l’échelon national. Pour faire suite à cette mission, l’Union interparlementaire (UIP) a organisé, le 19 novembre, au Siège de l’ONU à New-York, une réunion-débat intitulée Progrès de la mise en œuvre de la réforme Une seule ONU : défis politiques et perspectives parlementaires. L’objectif de cette réunion était de porter sur le devant de la scène les recommandations des membres de la mission et d’ouvrir la discussion sur les mesures à prendre.
 |
Ont participé à cette réunion les co-présidents de la 62ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies sur la cohérence du système, MM. Augustine Mahiga, Ambassadeur de Tanzanie, et John Paul Kavanagh, Ambassadeur d’Irlande. Se sont joints à eux : MM. Fernandez Taranco, Coordonnateur résident de l’ONU en Tanzanie, Theo-Ben Gurirab, Président nouvellement élu de l’UIP et Président du Parlement namibien, ainsi que quelques uns des parlementaires éminents du Groupe consultatif de la Commission UIP des Affaires des Nations Unies : M. Finn-Martin Vallersnes de Norvège, Mme Madlala-Routledge, Vice-présidente du Parlement sud-africain, Mme Rosario Green, sénatrice mexicaine, M. Mélégué Traoré du Burkina-Faso et M. Idris Mtulia de Tanzanie.
Les intervenants ont souligné que durant les dernières décennies, diverses institutions des Nations Unies avaient fait de nombreuses tentatives de réforme sans avoir pour autant jamais adopté une approche inspirée de la Charte des Nations Unies, dans l’expression « Nous, peuples des Nations Unies ». A cet égard, ils ont relevé que le projet Unis dans l’action repose sur une formule dans laquelle les priorités nationales de développement sont au centre des opérations des Nations Unies sur le terrain. Cette nouvelle façon de travailler vise à renforcer les capacités nationales et à donner aux pays les moyens de s’approprier réellement leur processus de développement et d’en prendre les rênes. Pour la bonne marche de ce système, il est essentiel que le Parlement participe activement.
Les membres de la mission en Tanzanie se sont rendus compte que la formule « Une seule ONU » avait un grand potentiel qui devrait lui permettre de faire une vraie différence dans la mise en œuvre de l’aide internationale. Ils ont également appelé le Parlement à jouer un rôle plus dynamique dans la conception, la mise en œuvre et le contrôle du développement national, ce qui suppose que le Parlement participe davantage aux premiers stades de la planification du budget national. Dans le même ordre d’idées, l’UIP et ses parlements membres se sont félicités des résultats du troisième Forum de haut niveau sur l’efficacité de l’aide, dont les participants ont en particulier reconnu que les parlements nationaux devaient jouer un rôle accru dans l’élaboration des plans nationaux de développement, l’intégration de l’aide internationale au développement dans les budgets nationaux et le suivi des politiques et stratégies de développement ainsi que de leurs résultats.
L’UIP demande instamment à tous les parlements nationaux de suivre de près ce processus. En ce qui concerne le cas de la Tanzanie, des mesures spécifiques ont déjà été prises, notamment d’inclure dans le Comité conjoint de pilotage de la mise en œuvre de la réforme « Une seule ONU » dans le pays un parlementaire chargé de représenter le Parlement. Comme l’a laissé entendre Mme Rosario Green, la réforme « Une seule ONU » est une « réelle révolution silencieuse » qui pourrait bien changer radicalement la manière dont l’ONU travaille à l’échelon national, à notre service, à « Nous, peuples des Nations Unies ».