M. Ayman Nour, ancien membre de l’Assemblée du peuple d’Egypte, qui avait suscité l’attention de la presse internationale en se présentant à l’élection présidentielle de septembre 2005, a été libéré de prison le 18 février dernier. M. Nour purgeait une peine de cinq ans de réclusion à laquelle il avait été condamné le 24 décembre 2005, la Cour l’ayant jugé coupable d’avoir contrefait des signatures pour faire enregistrer son parti politique, Al Ghad.
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Le Comité des droits de l’homme des parlementaires avait été saisi du cas de M. Nour. Au cours de la procédure, le Comité avait fait part aux autorités égyptiennes d’un certain nombre de ses préoccupations quant à la procédure judiciaire suivie et la santé de M. Nour, qui est diabétique et souffre de diverses autres affections. En raison de ses inquiétudes au sujet des conditions de détention de l’ancien parlementaire et plus particulièrement de la dégradation dont son état de santé aurait fait l’objet, le Comité avait demandé à effectuer une mission in situ. Le Procureur général avait opposé une fin de non-recevoir à cette demande, affirmant qu’en droit égyptien, les étrangers ne sont pas habilités à visiter des prisonniers. Le fait qu’il y ait des précédents d’étrangers ayant rendu visite à des détenus égyptiens n’y a rien changé.
En octobre 2008, le Conseil directeur a appelé le Président de la République égyptienne à accorder la grâce présidentielle à M. Nour. Il fera donc sans nul doute bon accueil à la libération de M. Nour pour raisons de santé.