Les 13 et 14 juillet, les Présidentes de parlement se sont réunies à Vienne pour leur réunion annuelle, sur l'invitation de Mme Barbara Prammer, Présidente du Conseil national autrichien. Cette cinquième réunion organisée par l'UIP était axée sur les obstacles rencontrés sur la voie de l'Objectif 3 du Millénaire pour le développement (Promouvoir l'égalité des sexes), notamment la violence contre les femmes et la crise financière. Le discours d'ouverture a été prononcé par Mme Inés Alberdi, Directrice exécutive du Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM).
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Les Présidentes et Vice-Présidentes de 15 parlements nationaux et d'un parlement régional ont souligné à quel point la crise financière aggravait la vulnérabilité des femmes à la violence. L'indépendance économique et l'égalité des sexes, ont-elles déclaré, constituaient la meilleure prévention. Elles ont aussi noté à quel point la violence contre les femmes limitait leur accès à l'autonomie économique. Cette violence avait pour conséquence d'entraver le développement, la réduction de la pauvreté et la contribution des femmes au développement, à la démocratie, à la paix et à la sécurité, sapant ainsi dangereusement les efforts déployés pour mettre en œuvre le Programme d'action de Beijing et réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement.
Les participantes ont conclu que, pour lutter efficacement contre la violence à l’égard des femmes, il fallait adopter une approche globale, faisant intervenir tous les secteurs de la société. Cette question transcendait les barrières partisanes, comme le montrait le travail effectué par des groupes de femmes parlementaires, et elle ne se limitait pas non plus aux femmes, car les parlementaires de sexe masculin devaient aussi y être associés, en partenariat avec leurs collègues féminines.
Toutes les femmes devraient pouvoir bénéficier de la protection de la loi. Ce principe a conduit les Présidentes à mettre en lumière la situation particulière de groupes de femmes subissant des formes multiples de discrimination, par exemple en raison de leur identité ethnique ou raciale, ou de leur état de migrantes, de réfugiées ou de victimes de la traite. Le sort subi par les femmes en cas de conflit et leur vulnérabilité à la violence ont également été examinés.
Avant de visiter un des premiers refuges pour les femmes victimes de violence à Vienne, les Présidentes ont signé l'affiche de l'UIP "Les parlements contre la violence envers les femmes". Cette affiche a ensuite été présentée au refuge en signe de solidarité.
Les participantes ont également adhéré à la campagne de l'UNIFEM "Dites NON à la violence", et se sont engagées à ce que leurs parlements respectifs célèbrent la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l’égard des femmes (25 novembre 2009).
