En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.21, le 23 mars 2010   

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QUINZE ANS APRES BEIJING :
L'EGALITE DES SEXES ET LES PARLEMENTS

L'UIP s'est associée à la Division de la promotion de la femme de l'ONU pour organiser une réunion parlementaire d'une journée à New York le 2 mars 2010, à la faveur de la 54ème session de la Commission de la condition de la femme. Cette rencontre, qui a rassemblé 140 parlementaires de 50 pays, portait sur le rôle des parlements dans la concrétisation de l'égalité entre les sexes et les droits des femmes, quinze ans après Beijing. La réunion a mis l'accent sur deux points: un tour d'horizon des progrès et des reculs constatés en matière d'accès des femmes au parlement sur les quinze dernières années, ainsi que la question de la législation discriminatoire et de son remplacement par un cadre juridique plus paritaire.

Carte mondiale des Femmes en Politique 2010
Deux nouvelles publications ont été lancées lors de cette réunion, à savoir: Une nouvelle Carte mondiale des Femmes en Politique 2010, planisphère de la taille d'une affiche produit en coopération avec la Division de la promotion de la femme de l'ONU montrant le nombre de responsables politiques femmes par pays et par région, ainsi que les résultats de l'enquête Les Femmes au parlement en 2009, publiée par l'UIP, qui présente les progrès et les reculs dans ce domaine. Ces publications révèlent que les progrès réalisés en matière de représentation des femmes dans la vie politique n'ont rien d'enthousiasmant. Au cours de ces 15 dernières années, des progrès ont certes été enregistrés dans les parlements et les gouvernements, mais l'objectif de 30 pour cent de femmes à des postes à responsabilités fixé par la Conférence de Beijing est encore loin d'être atteint dans de trop nombreux pays.

Les progrès réalisés pour arriver à la moyenne de 18,8 pour cent atteinte aujourd'hui ont généralement été lents, même si certains pays ont avancé plus rapidement que d'autres. Les chambres parlementaires atteignant la barre des 30 pour cent de femmes sont aujourd'hui au nombre de 44 (soit 16,7%), réparties dans 38 pays, soit six fois plus qu'en 1995, date à laquelle sept chambres dans sept pays seulement atteignaient cette proportion. Toutefois, plusieurs parlements n'ont jamais eu plus qu'une poignée de femmes représentantes et le nombre de chambres parlementaires ne comptant absolument aucune femme n'a pas spectaculairement reculé, puisqu'il est passé de 13 en 1995 à 10 aujourd'hui. Les progrès sont encore plus lents en ce qui concerne le nombre de femmes occupant un poste à responsabilités au parlement que pour l'accès des femmes au parlement. Le nombre de femmes présidant à la destinée d'un parlement était de 35 début 2010 contre 24 en 1995. En moyenne, les femmes détiennent 16 pour cent des portefeuilles ministériels.

Sur le second point, la réunion a débattu de l'existence d'un grand nombre de lois discriminatoires, y compris dans des pays ayant ratifié des conventions internationales telles que la CEDAW. Quinze ans après Beijing, la question du suivi et de la supervision systématiques de la mise en œuvre des mesures adoptées dans le cadre du Programme d'action n'a pas encore été tranchée. Il faudrait que les parlements examinent et amendent ces lois discriminatoires et veillent à ce que la nouvelle législation adoptée respecte ces engagements internationaux. L'UIP a aussi organisé, en marge de la Commission de la condition de la femme, une réunion consacrée aux mesures que les parlements peuvent prendre pour lutter contre la violence à l'égard des femmes. Cette réunion a principalement abordé la question du fossé à combler entre l'adoption de lois luttant contre la violence à l'égard des femmes et leur mise en œuvre réelle et de la responsabilité des parlements à cet égard.

Enfin, le 8 mars, Journée internationale de la femme, l'UIP a pris part à une manifestation parallèle organisée par International IDEA et l'Université de Stockholm, intitulée Quotas de femmes et démocratie: pour un meilleur équilibre. Au cours de cette rencontre, il a été question du stade actuellement atteint par la mise en œuvre des quotas dans le monde. 52 pays ont en effet adopté des quotas législatifs, 30 partis politiques disposant quant à eux au sein de leur parti de leurs propres quotas volontaires.

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