En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.21, le 23 mars 2010   

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LES FEMMES PEINENT TOUJOURS A ENTRER EN POLITIQUE -
POINTS FORTS D’UNE SEANCE D’INFORMATION

Il y a encore « beaucoup à faire, aux Etats-Unis et dans le monde pour que les femmes soient considérées comme les égales des hommes en politique », a constaté M. James McGovern, membre de la Chambre des représentants et co-président de la Commission Tom Lantos des droits de l’homme à une séance d’information tenue à Washington le 4 mars sur les femmes en politique.

Séance d’information à Washington D.C.
La séance d’information était organisée par l’UIP en liaison avec la Commission pour la sortie de l’édition 2010 de la Carte mondiale des femmes en politique, publication conjointe de l’UIP et de l’ONU. Outre M. McGovern, deux autres personnes représentaient le Congrès des Etats-Unis, M. Russ Carnahan et M. Jim McDermott. Mme Pia Cayetano, sénatrice des Philippines, et Mme Sabine de Bethune, sénatrice belge, les ont rejoints à la tribune, avec le Secrétaire général de l’UIP.

Passant en revue l’environnement politique aux Etats-Unis, M. McGovern a dit qu’un plafond de verre gênait toujours l’accès des femmes aux postes de responsabilité dans son pays. Les récentes élections présidentielles avaient montré que le sexisme perdurait dans le monde politique et qu’il était même mieux toléré que le racisme dans certains milieux. Pourtant, il y avait un espoir de changement. Les programmes scolaires aujourd’hui étaient beaucoup plus attentifs aux différences entre les sexes que par le passé, a dit M. McGovern, et en conséquence, les nouvelles générations étaient plus ouvertes face à l’égalité des sexes.

M. Carnahan a fait observer que des changements importants avaient eu lieu dans son parti où des mesures spéciales avaient fait remonter la participation des femmes aux grandes conventions du parti. Le fait que, pour la première fois, une femme avait été élue à la présidence du Congrès en 2007 était un autre signe prometteur. M. Carnahan a aussi salué l’UIP pour l’exemple qu’elle donnait sur les femmes en politique, disant que c’était l’une des raisons pour lesquelles le Congrès des Etats-Unis était en passe de s’y réaffilier.

La rencontre entre les représentants des Etats-Unis et leurs homologues philippine et belge a aidé à mettre en lumière quelques-uns des obstacles à l’entrée des femmes en politique ainsi que certaines mesures élémentaires adoptées à travers le monde pour égaliser les chances entre hommes et femmes. Selon Mme de Bethune, les quotas pouvaient être utiles et avaient considérablement amélioré la représentation des femmes dans son pays. Cependant, ils devaient être bien conçus et c’était dans les systèmes électoraux fondés sur la représentation proportionnelle qu’ils fonctionnaient le mieux.

Mme Cayetano a appelé l’attention sur les difficultés rencontrées dans des pays en développement comme les Philippines. Elle a dit que les femmes en politique pouvaient faire beaucoup pour changer des lois discriminatoires. Parlant de sa propre expérience, la sénatrice a dit que les femmes pouvaient garder leur sensibilité et leur identité propres en politique et qu’elles n’avaient pas besoin de paraître plus dures que les hommes. Cependant, il fallait que les pratiques parlementaires évoluent pour permettre aux femmes en politique de remplir aussi leurs tâches familiales, leur rôle de mère ou de soutien de famille.

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