Comment pourrait-on accélérer le processus d'éradication des mutilations génitales féminines (MGF)? Notamment en encourageant les hommes à s'engager auprès des femmes, affirment l'UIP, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CIAF), et l’Office des droits humains de Genève, Département pour la sécurité, la police et l'environnement (ODH-DSPE).
Pour la troisième fois, le 5 février, à la veille de la Journée internationale de la tolérance zéro envers les MGF, les quatre partenaires ont unis leurs forces pour sensibiliser le grand public à l'importance de cette question. Cette années, deux événements ont été organisés: une réunion-débat intitulée Les hommes s'engagent, à l'Université de Genève, et une exposition d'objets et de matériel se rapportant aux MGF, au Musée d'ethnographie de Genève.
Cette mobilisation avait pour but d'explorer plus avant le rôle positif que peuvent jouer les hommes en faveur de l'abolition de cette pratique, qui affecte entre 100 et 140 millions de filles et de femmes dans le monde. La vidéo de l'UIP intitulée MGF: les hommes s'engagent, a été présentée au public. Elle a également été diffusée au Musée d'ethnographie et devant les 75 Membres actifs de l'Union européenne de Radio-Télévision.
En avril, au cours de la 120ème l'Assemblée de l'UIP à Addis-Abeba, M. Theo-Ben Gurirab, Président de l'UIP, accompagné de Mme Elsa Papademetriou, parlementaire grecque Vice-Présidente du Comité exécutif de l'UIP, s'est rendu dans un centre créé par le Comité interafricain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants. Cette visite a été l'occasion d'un échange de vues avec des dirigeants traditionnels et religieux concernant la façon de faire cesser les MGF, ainsi que d'une rencontre avec deux anciennes praticiennes ayant décidé d'abandonner leurs couteaux et de bénéficier d'un programme de reconversion du CIAF.