Pendant la semaine du 8 au 12 décembre 2009, le Groupe consultatif de l’UIP sur le VIH/sida a fait un voyage d’étude au Viet Nam et a tenu un séminaire pour les parlements de la région. Fidèle à sa mission, le Groupe consultatif a voulu réunir des informations pratiques sur la lutte contre l’épidémie dans le pays et la part prise par l’Assemblée nationale à la riposte. Il s’est employé à tirer des leçons qui puissent être utiles aux parlements d’autres pays aux prises avec les mêmes difficultés. Dans le cadre de son voyage d’étude, il a rencontré la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, le Vice-Ministre de la santé, et s’est rendu dans des hôpitaux, des centres communautaires et des services de traitement par la méthadone. Les réunions et visites ont été organisées par l’Assemblée nationale et le Ministère de la santé du Viet Nam et par l’ONUSIDA.
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Le Groupe consultatif a salué le travail accompli par l’Assemblée nationale pour l’adoption de la loi relative au VIH/sida et s’est félicité de ce qu’elle ait veillé à ce que les dispositions de cette loi ne soient pas contredites par les lois en vigueur. Le Groupe consultatif a recommandé aux membres de l’Assemblée nationale de faire montre, aux yeux de leurs circonscriptions, d’une volonté plus forte de dialogue sur le VIH et le sida et de prendre publiquement position en s’exprimant ouvertement sur la maladie de manière à faire reculer la stigmatisation. Ses conclusions et recommandations sont consignées dans un rapport qui sera présenté aux organes directeurs de l’UIP pendant la 122ème Assemblée à Bangkok.
Le séminaire de formation de deux jours, organisé pour les parlements du Groupe de l’Asie-Pacifique de l’UIP, a eu lieu après le voyage d’étude. Accueilli par l’Assemblée nationale du Viet Nam sous l’autorité directe de sa Vice-Présidente, Mme Tong Thi Phong, il a permis aux participants de discuter du rôle des parlements face au VIH et de la nécessité pour eux d’agir conformément aux règles de l’éthique et aux normes des droits de l’homme. Ce sujet étant très vaste, les participants se sont particulièrement intéressés aux ripostes propres à réduire la prévalence du VIH dans les populations très exposées au risque du VIH comme les professionnels du sexe et les consommateurs de drogues injectables. Les parlementaires ont aussi entendu des exposés sur les règles du commerce et les lois relatives à la propriété intellectuelle, et sur les effets qu’elles ont sur les prix des médicaments, ce qui a suscité une discussion animée sur le thème des obstacles à un plus large accès au traitement antirétroviral.
Le séminaire s’est clos par l’adoption d’une série de recommandations. Il a été décidé en termes généraux que les parlements et leurs commissions qui traitent du VIH et du sida devaient user de tous les pouvoirs dont ils disposaient. Ce faisant, les parlements de la région devaient s’employer, là où les lois relatives au VIH et au sida n’étaient pas suffisamment axées sur une riposte efficace et bienveillante, à réviser ces lois dans le sens d’une réduction des risques pour les consommateurs de drogues et les professionnels du sexe et de la lutte contre la stigmatisation et la discrimination. Les participants ont instamment engagé l’UIP à organiser régulièrement des réunions où l’on examinerait les lois et politiques de prévention du VIH et de lutte contre le sida afin d’en faciliter l’application dans les faits.