En 2000, à l’aube du millénaire, les Nations Unies et les chefs d’Etat ont fixé au développement mondial une série d’objectifs à atteindre avant 2015. La nouveauté ne résidait pas dans les objectifs de développement eux-mêmes mais dans l’idée d’avoir un cadre de référence mesurable.

Les objectifs, par exemple l’augmentation du nombre des enfants fréquentant l’école primaire, sont simples et conçus non seulement pour que l’on puisse quantifier les réalisations et les échecs, mais aussi pour permettre à tous de demander des comptes à leurs gouvernements et aux institutions internationales. Cette stratégie est-elle payante ? C’est la question qui se pose en filigrane de l’exercice d’évaluation des OMD auquel se soumet le monde en 2010 sous la direction de l’ONU et que viendra couronner en septembre un sommet à New York. L’UIP y fera entendre la voix des parlements et des parlementaires.

L’UIP voit dans cette évaluation une chance non seulement d’évaluer la réalisation des OMD et les échecs en la matière mais aussi – ce qui est à ses yeux tout aussi important – de voir comment elle-même et les parlements pourront favoriser cette réalisation dans les prochaines années. La participation des parlements peut prendre des formes diverses, se traduire par exemple par la promotion de débats parlementaires sur les rapports nationaux qui seront établis sur les OMD.

1. Dans chaque pays, le rapport sera établi sous la direction du gouvernement et le travail devra être achevé en juin 2010. Selon les directives de l’ONU, les rapports doivent se fonder sur des données d’actualité, recueillies par des sources fiables telles que les ministères du plan et les bureaux de la statistique pour évaluer les progrès avec exactitude et dégager les tendances pour chacun des OMD. Les rapports sont censés être des documents complets destinés à la fois aux décideurs et aux citoyens. Ils devront indiquer notamment les obstacles à la réalisation des OMD, ainsi que les bonnes pratiques susceptibles d’accélérer les progrès dans chaque pays. Il est important de veiller à ce que tous les rapports définitifs soient soumis aux parlements et que le dernier débat dont ils feront l’objet porte sur tous les aspects examinés.
2. L’UIP invite aussi les parlements à l’informer de la façon dont ils perçoivent les OMD. Elle est en train d’établir un rapport sur les attitudes des parlementaires face aux OMD. Une partie de l’étude reposera sur des entretiens personnels avec un échantillon de parlementaires à l’Assemblée de Bangkok. L’UIP sera aussi heureuse de recevoir des contributions écrites. Celles ne devront pas être des rapports détaillés mais exprimer des préoccupations et des critiques et faire des suggestions quant à la manière dont les parlementaires perçoivent les OMD et la participation des parlements à la réalisation et à l’évaluation des OMD.
3. L’UIP recueillera les avis des parlements sur les mécanismes par lesquels ils peuvent contribuer à la réalisation des OMD. Au fil des années, plusieurs parlements ont créé des commissions ou des groupes spécialisés sur les OMD, tandis que d’autres ont essayé de les intégrer dans le travail des commissions existantes. Il n’y a pas de modèle unique. Après avoir étudié un échantillon de parlements, l’UIP analysera les résultats obtenus pour faire connaître aux parlements les différentes pratiques que leurs homologues auront adoptées.

Il est vital d'apporter une dimension parlementaire à l’évaluation mondiale mais surtout de veiller à ce que dans les six prochaines années les réalisations du programme des OMD aident les hommes et les femmes à vivre mieux.

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