En ce temps de crise, qui se traduit pour les pays pauvres par la perte de recettes d'exportation, d'investissements étrangers directs et d'autres sources de revenu, l'aide extérieure, aussi appelée aide publique au développement, est plus nécessaire que jamais. L'UIP défend depuis longtemps la cause de l'aide avec deux objectifs à l'esprit : obtenir que tous les donateurs maintiennent leur engagement de consacrer 0,7 % de leur PIB à l'aide extérieure et aider à faire en sorte que chaque dollar donné soit bien utilisé.
Utiliser au mieux l'argent de l'aide n'est pas chose facile. Grâce à la Déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide et au Programme d'action d'Accra qui lui a succédé, on dispose maintenant d'un ensemble d'engagements clairs susceptibles de guider tous les acteurs, des gouvernements aux parlements en passant par les donateurs et la société civile.
Le parlement doit assurer le contrôle de l'aide : c'est un principe bien établi. Mais pour qu'il en soit ainsi dans la pratique, il faut que soient renforcées les capacités des parlements et des parlementaires. C'est précisément pour cette raison que l'UIP, avec ses partenaires internationaux, a produit une note d'orientation à l'adresse des parlementaires, intitulée Making Aid Work: Toward Better Development Results.
Première publication de l'UIP sur ce sujet, la note se démarque de la série des guides de l'UIP pour parlementaires. Courte et disponible uniquement en ligne, elle va droit au but et elle est conçue pour tous les parlementaires, quelle que soit leur connaissance des questions de l'aide. Elle explique en termes simples le problème de l'aide, les différents acteurs à l'œuvre, les grands principes en jeu et les modes de travail que les parlementaires peuvent adopter avec les gouvernements, la société civile et les donateurs pour rendre l'aide plus efficace.
Le plan de la note suit les phases du cycle dit des politiques, qui commence par la définition des stratégies nationales de développement, se poursuit par la mise en application de ces stratégies par des lois et l'affectation de crédits budgétaires et se termine par le suivi des résultats. En expliquant ce cycle, la note montre que c'est toute la politique du développement qu'il faut revoir si l'on veut améliorer la façon dont fonctionne l'aide.
Le lancement officiel de la note a eu lieu à Bangkok, lors d'une manifestation parallèle à la 122ème Assemblée de l'UIP. La note est le produit d'un effort collectif auquel ont participé des parlementaires et quantité d'experts et de spécialistes de l'aide. L'UIP a pour principal partenaire dans ce projet la Capacity Development for Development Effectiveness facility (CDDE), consortium d'institutions de développement bénéficiant de l'aide du Programme des Nations Unies pour le développement.
Les parlementaires sont encouragés à se référer à la note d'orientation dans les réunions parlementaires ou les séances de commission où il est question de l'aide. L'UIP, qui a en tête une deuxième édition de la note, invite tous les parlementaires intéressés à lui faire part de leurs commentaires et suggestions. Des exemples d'autres pays illustrant les différentes questions traitées dans la note seraient en particulier les bienvenus.