En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.23, le 20 août 2010   

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UN FORUM MAJEUR DE L’ONU FAIT RESSORTIR LES LACUNES DE LA RESPONSABILITE DANS LE DOMAINE DE L’AIDE

Dans le domaine de la coopération en matière de développement, il n’y a pas de question plus urgente que celle de l’aide étrangère : cette aide est-elle affectée aux bons postes ? Est-elle bien dépensée ? Qui en répond et à qui est-il rendu compte ? Le Forum pour la coopération en matière de développement (DCF) 2010, qui s’est tenu à New York les 29 et 30 juin dans le cadre des travaux du Conseil économique et social des Nations Unies (au niveau ministériel), a mis en lumière l’urgente nécessité de réformer la structure de l’aide, au niveau national et international. Le Forum a aussi fait apparaître très clairement que les Parlements doivent être au cœur de ces réformes : en général, dans les pays donateurs comme dans les pays bénéficiaires, les Parlements ne sont pas en mesure, ou ne sont pas disposés à exiger que les intéressés rendent des comptes précis sur l’aide.

Forum à New York
Se fondant sur une enquête préliminaire sur quelque soixante-dix pays, le DCF a conclu que la responsabilité mutuelle – à savoir la relation par laquelle les pays donateurs et les pays bénéficiaires se rendent mutuellement compte des engagements qu’ils ont pris pour rendre l’aide efficace – est également très faible. Les donateurs rendent davantage de comptes à leurs gouvernements qu’aux gouvernements bénéficiaires, même s’ils s’empressent souvent d’assortir leur aide de conditions contraignantes. Inversement, les gouvernements bénéficiaires ne sont pas en position d’exiger que les donateurs passent par les systèmes nationaux, qu’ils veillent à ce qu’une plus grande proportion de leur aide soit comptabilisée au budget, ou qu’ils rendent l’information relative à l’aide plus accessible au public.

Le DCF est en train de devenir l’entité la plus visible et la plus participative dans le domaine de la coopération en matière de développement. A la différence de toute autre activité de l’ONU, le DCF a été conçu pour intégrer les points de vue des parties prenantes comme les parlementaires, les représentants de la société civile, les fondations privées et les autorités locales au dialogue avec les responsables gouvernementaux (du Nord comme du Sud), les donateurs et un large éventail de spécialistes du développement.

L’UIP a joué un rôle significatif en mettant en place le volet parlementaire du DCF. Quelque 20 parlementaires ont participé aux diverses étapes du processus préparatoire, qui s’est articulé autour de deux colloques (à Vienne et Helsinki), et de la session actuelle du DCF à New York. L’UIP donne des orientations générales au Forum dans le cadre d’un Groupe consultatif. Le Secrétaire général, Anders B. Johnsson, a animé l’une des concertations de la session du Forum. Pour aller de l’avant, et le Forum de 2012 se profilant déjà, l’UIP s’engagera encore davantage dans la coopération en matière de développement en établissant un groupe de parlementaires plus important et exerçant des activités de manière plus permanente. Ceux-ci donneront des conseils d’expert et des orientations générales. Les documents, notamment les résultats de l’enquête portant sur la responsabilité mutuelle, sont disponibles en ligne.

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