La Conférence internationale sur le sida intervient tous les deux ans. C’est le plus grand rassemblement destiné aux responsables de l’élaboration des politiques, aux personnes vivant avec le VIH et aux personnes issues d’horizons divers qui participent à la lutte contre l’épidémie. Vienne a été choisie pour accueillir la Conférence, essentiellement en raison de sa proximité avec l’Europe de l’Est et l’Asie centrale, région qui connaît la propagation de l’épidémie la plus rapide au monde.
L’intitulé de la conférence de cette année « Les droits, ici et maintenant » - a été choisi pour souligner le lien critique entre les droits de l’homme et le VIH/sida. La réponse au VIH est aujourd’hui axée sur l’impact de la loi sur le succès des actions dans ce domaine, et ce cap devrait être maintenu pendant plusieurs années. La Conférence internationale sur le sida a montré que bien que les gouvernements du monde entier aient promis de mener des politiques reposant sur des faits, les experts en matière de VIH sont déçus par leur refus de s’adapter aux nouvelles manières de percevoir le VIH et aux personnes qui sont le plus susceptibles de le contracter. La plupart des pays continuent d’adopter une attitude discriminatoire et caractérisée par une négligence criminelle. Comme Bill Clinton l’a relevé lors de l’ouverture de la Conférence : « Pour être efficace, tout progrès fait au nom de la recherche et du développement doit être accompagné d’un progrès au nom des droits de l’homme ».
Il a été question du rôle des parlements a été examiné lors de plusieurs séances thématiques. L’UIP a été citée à plusieurs reprises comme le partenaire le plus crédible pour l’action parlementaire sur le VIH/sida, et des membres de son Groupe consultatif sur le VIH/sida ont pris part à un grand nombre des séances.
A l’occasion de la Conférence, les parlementaires de quarante-sept pays se sont réunis au Parlement autrichien pendant une journée. Ils ont étudié des sujets épineux liés au dépistage et aux modes de transmission du VIH, et ont examiné l’impact du droit pénal sur les mesures de santé publique. Les parlementaires sont convenu que les lois ayant pour unique objet d’ériger la transmission du VIH en infraction constituent une violation du droit de ne pas subir de discrimination, et jettent le discrédit sur les personnes vivant avec le VIH et créent un faux sentiment de sécurité.
Au lieu d’ériger la transmission du VIH en infraction, les Parlements devraient examiner les lois existantes, qui sont appliquées au cas du VIH ou qui pourraient l’être. Ils sont également convenu que les interventions visant à prévenir la transmission de la mère à l’enfant sont le moyen le plus économique d’éliminer l’un des principaux vecteurs de transmission du VIH. Ils ont approuvé l’appel lancé par la communauté internationale à éliminer la transmission verticale du virus du VIH d’ici à 2015, et se sont engagés à défendre cet objectif dans leurs pays.