DES PARLEMENTS DU PACIFIQUE ENVISAGENT DE DEVENIR MEMBRES DE L'UIP
Bien que l'UIP soit une organisation presque universelle, un petit nombre de parlements n'y sont pas encore représentés. S'agissant des Iles du Pacifique, les raisons de cette absence sont essentiellement d'ordre financier, à savoir les coûts prohibitifs des déplacements exigés par la présence aux réunions statutaires.
Sous l'impulsion du Président du Parlement australien, M. Jenkins, une réunion des parlements du Pacifique a eu lieu à Auckland les 9 et 10 août. Des parlementaires de l'Australie, des Etats fédéraux de Micronésie, des Iles Cook, des Iles Marshall, de Kiribati, de Nauru, de Nioué, de Nouvelle-Zélande, des Palaos, du Samoa, du Timor-Leste, des Tonga, des Tuvalu et du Vanuatu se sont réunis pour débattre de leur adhésion à l'UIP et du renforcement de l'institution parlementaire dans le Pacifique.
Les participants, très majoritairement favorables à l'adhésion à l'UIP, ont décidé de faire rapport à leur parlement respectif pour lui recommander d'envisager de devenir membre de l'Organisation. Les parlementaires n'ont pas fait mystère du fait que les frais de participation aux travaux de l'UIP constituent le principal obstacle à l'adhésion de leur institution à l'UIP et ont demandé à l'UIP de les autoriser à prélever sur leur cotisation annuelle une partie des frais exigés par la participation à ses deux assemblées annuelles.
De la même manière, les participants ont prié l'UIP de s'intéresser davantage à la région du Pacifique, d'offrir un soutien plus grand aux Parlements du Pacifique et d'organiser des réunions, des séminaires et des ateliers parlementaires dans la région. Ils ont souligné la nécessité d'œuvrer en coopération et en coordination étroites avec les parlements et les organisations menant des activités de même nature dans le Pacifique. Ils ont chargé le Parlement de la Nouvelle-Zélande d'assurer la liaison avec l'UIP afin de faciliter l'interaction entre l'UIP et les parlements du Pacifique et demandé aux Parlements des Palaos et du Samoa d'aider les parlements de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande à assurer le suivi de la réunion.
Les changements climatiques occupent une place de choix parmi les questions suscitant le plus d'inquiétude au sein des parlements des Iles du Pacifique. Les changements climatiques ne sont pas qu'un simple risque, ils menacent la survie même des petits Etats du Pacifique. Au nombre des autres questions considérées comme prioritaires par les parlementaires du Pacifique figuraient la santé (santé maternelle et infantile, VIH/sida et maladies non transmissibles, dont l'obésité et le diabète), la sécurité et la stabilité alimentaires, les dynamiques démographiques et la jeunesse. Les parlements ont besoin de formation dans tous ces domaines. Les stages préparatoires, les services de recherche et de bibliothèque, ainsi que la rédaction des projets de lois sont aussi des secteurs dans lesquels un soutien est nécessaire.
Lors de la récente Assemblée de l'UIP à Genève, le Comité exécutif a pris acte des contraintes financières que connaissent les parlements du Pacifique et demandé au Secrétaire général d'élaborer une proposition destinée à faciliter leur participation aux réunions de l'UIP. Et le Comité a prié le Secrétaire général d'en faire de même pour les parlements des petits Etats insulaires en développement des Caraïbes.
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