En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.25, le 22 décembre 2010   

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AUDITION PARLEMENTAIRE ANNUELLE
AUX NATIONS UNIES : REPENSER LE DEVELOPPEMENT
ET REFORMER LA GOUVERNANCE MONDIALE

« L'économie mondiale se caractérise par la prédominance de la finance sur l'économie productive réelle. Concrètement, cela se traduit par Wall Street annonçant une fois de plus des profits records alors les chiffres du chômage dans le monde ne diminuent pas ». C'est sur ce constat que le Président de l'UIP a ouvert l'édition 2010 de l'Audition parlementaire aux Nations Unies.

M. Joseph Deiss
De son côté, le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, M. Joseph Deiss, a, dans ses remarques liminaires, exposé sa vision d'une ONU forte exerçant son leadership dans un système de gouvernance mondiale auquel les parlements apportent un appui politique décisif. Il a ajouté qu'ils ont un rôle important à jouer parce qu'ils sont comptables devant leurs électeurs et garants de la transparence.

Consacrée aux risques qui pèsent sur la reprise de l'économie, la première séance a permis de conclure que la reprise mondiale était trop faible pour créer suffisamment d'emplois et entretenir la croissance et qu'une relance plus vigoureuse était souhaitable. Les avis étaient plus partagés sur la manière de soutenir l'économie sans creuser la dette publique. Les parlementaires ont estimé qu'il fallait coordonner plus étroitement les politiques macroéconomiques à l'échelon mondial. Le G20 était certes le seul organisme en mesure d'agir sur ce levier mais l'important était de savoir comment saisir l'ONU - institution la plus légitime en matière de gouvernance mondiale - de ce dossier.

La crise mondiale a démarré dans le secteur financier où il restait encore fort à faire. Les propositions récentes de Bâle visant à réguler le secteur bancaire mondial au moyen de normes communes allaient globalement dans le bon sens. Ce sont là des propositions que l'UIP et les parlements pourraient essayer de faire adopter en usant de leur influence.

Lors d'une autre séance consacrée à la réforme du système financier international, les participants ont appelé à une meilleure coopération internationale afin de stabiliser les taux de change. La solution du panier de monnaies de réserve était jugée à la fois inévitable et, en dernière analyse, préférable à la prééminence d'une seule monnaie. Une proposition de longue date visant à taxer la spéculation et les flux financiers à court terme a été bien accueillie. Cette taxe, dont le cout de mise en œuvre serait presque nul, permettrait d'avoir une source stable de financement du développement.

Enfin, une séance sur la gouvernance environnementale a amené les parlementaires à conclure que l'origine du problème environnemental tenait à ce que consommation et production étaient toujours largement supérieures aux capacités de la planète. Pour y remédier, il fallait non seulement économiser les ressources mais aussi s'orienter plus résolument vers une économie verte. Il fallait remplacer progressivement la consommation de biens matériels par des biens publics tels que l'éducation, la culture et la santé, qui grèvent moins l'environnement et génèrent un plus grand retour sur investissement en termes de développement humain. Nombre des parlementaires présents se sont également prononcés en faveur d'une taxe carbone mondiale pour contribuer à financer les transferts de technologies vertes, l'atténuation des effets des changements climatiques ou d'autres projets environnementaux dans les pays en développement.

On trouvera plus ample information, y compris le blog de la réunion, à une page spéciale sur le site web de l'UIP.

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