Le 13 décembre, l'Assemblée générale des Nations Unies a adopté par consensus une résolution, qui devrait faire date, sur la coopération entre l'Organisation des Nations Unies, les parlements nationaux et l'UIP.
S'exprimant devant l'Assemblée suite à l'adoption de cette résolution, le Secrétaire général de l'UIP, M. Anders Johnsson, s'est félicité de la décision d'inscrire un point spécifique à l'ordre du jour de l'Assemblée générale des Nations Unies sur l'interaction entre l'ONU, les parlements nationaux et l'UIP, pour « ouvrir le débat sur la manière dont le système des Nations Unies peut entretenir des relations plus suivies avec les parlements et les parlementaires », étant entendu qu'« ensemble, les parlements peuvent influer considérablement sur la gouvernance mondiale et la rendre plus transparente, plus comptable et plus efficace ».
Consacrant formellement le rôle des parlements dans l'élaboration des programmes et stratégies nationaux (ce qui pour beaucoup peut sembler évident, mais constitue néanmoins une avancée importante dans les relations avec l'ONU), ainsi que la responsabilité qu'ils ont d'assurer une plus grande transparence au niveau national et international, cette résolution va jusqu'à énoncer des moyens pour instiller une dimension parlementaire plus forte aux activités de l'ONU. Pour ce faire, et avec l'appui résolu des Etats membres de l'ONU - 90 pays ayant officiellement associé leur nom à ce texte - l'Assemblée générale des Nations Unies décide de s'associer plus systématiquement à l'Union interparlementaire pour l'établissement d'une composante parlementaire et son intégration dans les travaux des principaux organes délibérants de l'Organisation des Nations Unies et l'examen des engagements internationaux.
Durant les cinq années écoulées depuis la réforme de 2005 et la création de nouvelles institutions telles que la Commission de consolidation de la paix, le Forum pour la coopération en matière de développement et le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, l'UIP a apporté une perspective parlementaire aux travaux de ces forums. Pour ce qui est de l'avenir, la Commission de consolidation de la paix est invitée à continuer à coopérer étroitement avec l'UIP pour encourager les parlements des pays dont elle s'occupe à promouvoir la gouvernance démocratique, le dialogue national et la réconciliation. De son côté, l'UIP est invitée à renforcer sa contribution au système des organes conventionnels de l'ONU relatifs aux droits de l'homme et au Conseil des droits de l'homme, en particulier pour ce qui est de l'Examen périodique universel des engagements des Etats membres en matière de droits de l'homme.
Il y a désormais une nouvelle Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme connue sous le nom d'ONU Femmes et, avec elle, de nouvelles possibilités d'agir dans des domaines tels que l'émancipation des femmes, l'intégration de l'égalité hommes-femmes dans les institutions, la promotion d'une législation favorisant l'égalité des sexes, la lutte contre les violences faites aux femmes et l'application des résolutions pertinentes de l'ONU, telles que la résolution 1325 du Conseil de sécurité, qui vise à promouvoir la participation des femmes à tous les aspects de la paix et de la sécurité.
Dans le cadre des efforts destinés à combler le déficit démocratique dans les relations internationales, la résolution de l'Assemblée générale invite les Etats membres de l'ONU à inclure des parlementaires dans les délégations nationales aux grandes réunions et manifestations onusiennes et l'UIP à contribuer à renforcer la coopération entre l'ONU et les parlements nationaux, notamment en ce qui concerne le renforcement des capacités des parlements, la consolidation de l'état de droit et la promotion de l'harmonisation entre la législation nationale et les engagements internationaux.