2010 a été une année importante pour l'égalité des sexes. Les pays se sont lancés dans l'examen la mise en œuvre de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing, 15 ans après leur adoption, ainsi que des Objectifs du Millénaire pour le développement (ODM). Dans les deux cas, il est clair que de nombreuses difficultés restent encore à surmonter et que l'engagement total de tous les acteurs, y compris des parlements, demeure essentiel.
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Ces deux grands thèmes ont été au cœur de nombreuses réflexions et échanges à l'UIP et dans plusieurs parlements nationaux. Récemment, des parlementaires du Togo et de la République démocratique du Congo (RDC) ont fait le point sur les avancées que leurs pays ont enregistrées en matière d'égalité. Ils se sont penchés sur la mise en œuvre du Programme d'action de Beijing et de la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes (CEDAW). Cette mise au point leur a permis d'identifier des priorités de travail quant aux politiques et législations existantes ou nécessaires.
Il ressort clairement, entre autres, que la représentation politique des femmes, qui ne constituent qu'environ 8 % des parlementaires en RDC et 11 % au Togo, doit être renforcée. Les mesures clés définies consistent à adopter des mesures temporaires spéciales et à sensibiliser la population en faveur de la participation des femmes. Cette sensibilisation de la population et des décideurs pour faire évoluer les mentalités reste apparemment un point important, tant pour la participation des femmes à la vie politique, que pour l'éducation des jeunes filles, l'élimination des violences faites aux femmes et la réforme des cadres législatifs relatifs à la famille et au travail.
Dans le cadre d'une retraite parlementaire organisée au Togo par l'Assemblée nationale togolaise et l'UIP, des, hommes et femmes; parlementaires; des fonctionnaires de l'Assemblée nationale; et des représentants du Gouvernement et de la société civile du Togo se sont penchés sur les priorités d'action pour renforcer l'égalité des sexes. Ils ont adopté un plan d'action qui s'articule autour de trois objectifs prioritaires énoncés dans les slogans suivants :
- Au moins 30 % de femmes en politique !
- Filles et garçons : mêmes chances d'éducation à tous les cycles !
- Pour un Code de la famille révisé !
Pour parvenir à ces objectifs, les participants ont identifié une série de mesures à mettre en œuvre parmi lesquelles figurent des actions de plaidoyer, des questions aux organes gouvernementaux compétents et la poursuite des révisions législatives visant à éliminer les dispositions discriminatoires du Code de la famille.