S'exprimant devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU en mars, le Secrétaire général de l'UIP y a plaidé vigoureusement en faveur de la participation des parlements à l'Examen périodique universel.
L'Examen périodique universel (EPU) a été créé par l'ONU en 2006. Il s'agit d'un dispositif unique en son genre qui consiste à examiner la situation des droits de l'homme des 192 Etats membres de l'ONU tous les quatre ans. L'EPU est une innovation marquante du Conseil des droits de l'homme, qui repose sur le traitement égal de tous les pays. Actuellement, aucun autre mécanisme de ce type n'existe. L'objectif fondamental en est d'améliorer la situation des droits de l'homme dans tous les pays. A cette fin, l'EPU vise à évaluer la situation des droits de l'homme des Etats et à porter remède aux violations où qu'elles se produisent.
Pour le Secrétaire général de l'UIP, Anders B. Johnsson, la mission des parlements - légiférer et passer au crible l'action de l'exécutif - est d'une importance capitale pour les activités du Conseil des droits de l'homme. Sans ces deux missions des parlements, rares seraient les recommandations appliquées à l'issue de l'EPU.
Toutefois, il ressort d'une enquête de l'UIP visant à évaluer dans quelle mesure les parlements connaissent l'EPU que la grande majorité d'entre eux ne sont même pas conscients de son existence. Dès lors, comment pourraient-ils apporter une contribution aux rapports nationaux, suivre les discussions concernant les rapports sur leur pays au Conseil, et – fondamentalement – contrôler l'application des recommandations ? L'EPU ne doit pas être réservé exclusivement aux gouvernements, aux instances nationales des droits de l'homme et aux ONG traitant de ces questions, a déclaré Anders B. Johnsson. Il doit être ouvert à la participation des parlements.
Dans sa résolution la plus récente relative à la coopération entre l'ONU, les parlements nationaux et l'UIP, l'Assemblée générale engage l'UIP à renforcer sa contribution au système des organes conventionnels de l'Organisation des Nations Unies relatifs aux droits de l'homme, « notamment en ce qui concerne l'examen périodique universel des obligations et engagements des Etats Membres en matière de droits de l'homme ». L'UIP s'efforce d'être à la hauteur de cette recommandation et de familiariser les parlements avec l'EPU. L'expérience montre que, lorsque les parlements sont informés, ils sont désireux de contribuer à l'EPU. Bien qu'il soit regrettable que les parlements ne figurent pas au nombre des parties prenantes énoncées dans la résolution 60/251 de l'Assemblée générale qui porte création du Conseil des droits de l'homme et de l'EPU, le Conseil lui-même dispose des moyens d'associer les parlements à ses activités, ce qui serait dans son intérêt.