UN SENATEUR PHILIPPIN REMERCIE LE COMITE DES DROITS DE L'HOMME DES PARLEMENTAIRES DE L'UIP POUR SA LIBERATION
Dans une lettre du 21 mars 2011, le sénateur philippin Antonio Trillanes remercie le Comité des droits de l'homme des parlementaires, et celles et ceux qui travaillent pour le Comité.
Trillanes raconte comment, en 2003, alors qu'il était officier dans l'armée philippine, il s'est joint à d'autres militaires pour dénoncer publiquement la corruption et les trafics d'influence dans les forces armées et le gouvernement de Mme Arroyo. Les militaires ont été jugés sommairement, puis incarcérés. Quatre ans plus tard, M. Trillanes a fait campagne lors des élections nationales à partir de sa cellule du Fort Bonifacio et a été élu au Sénat par plus de 11 millions d'électeurs. Malgré son mandat sénatorial, le gouvernement lui a interdit d'assister aux travaux du Sénat. Son cas a été porté à l'attention de l'UIP par deux collègues sénateurs, et son avocat a été autorisé à le présenter au Comité des droits de l'homme des parlementaires de l'UIP.
La lettre se poursuit ainsi :
« Le Comité, par l'intermédiaire de son conseil directeur, a pris quatre décisions, pas moins, à divers intervalles, demandant aux autorités des Philippines de m'accorder promptement un procès, de respecter mes droits garantis par les lois et la jurisprudence du pays ainsi que par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de respecter, de même, mon mandat de parlementaire élu, soit en me libérant sous caution, soit en m'autorisant à assister aux séances du Sénat. Suite aux décisions du Comité, le Conseil directeur lors de sa 185ème session tenue en octobre 2009, a adopté une résolution à l'unanimité allant dans ce sens.
Après le changement intervenu aux Philippines en juin 2010 et l'accession au pouvoir du Président Benigno S. Aquino III, les membres du Sénat comme ceux de la Chambre des représentants des Philippines ont adopté, à la majorité et simultanément, des résolutions demandant instamment au Président d'amnistier notre groupe et les autres militaires qui se sont opposés à l'administration de Mme Arroyo, invoquant, entre autres, les résolutions et décisions de l'UIP dans mon cas. […] Le 21 décembre 2010, j'étais provisoirement remis en liberté, au terme de sept ans et cinq mois de détention. En janvier 2011, j'ai demandé – et obtenu – l'amnistie en vertu de la proclamation N° 75 du Président.
J'ai exposé en détail mon cas pour rappeler la contribution vitale de l'UIP, et particulièrement du Comité des droits de l'homme des parlementaires, à ma libération, ce qui m'a permis d'assumer mes fonctions de sénateur élu des Philippines.
Si je m'adresse à vous, aujourd'hui, c'est en grande partie grâce au travail et au dévouement des membres et des responsables des comités de l'UIP. Je voudrais donc vous remercier, du fond du cœur, pour le soutien que vous avez apporté à moi-même et à d'autres parlementaires se trouvant dans des circonstances similaires. Ma reconnaissance est éternellement acquise à chacun d'entre vous ».
Sénateur Antonio "Sonny" F. Trillanes IV
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