En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.26, le 6 avril 2011   

eBULLETIN --> NUMERO 26 --> ARTICLE 6   

LEGIFERER CONTRE LES VIOLENCES
FAITES AUX FEMMES ET AUX FILLES

Des parlementaires du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée équatoriale, du Mali, de la République démocratique du Congo, du Rwanda, du Sénégal, de la Sierra Leone et du Togo se sont réunis à Ouagadougou pour débattre de la législation et des stratégies pour assurer une riposte efficace à la violence faite aux femmes et aux filles. Les travaux se sont déroulés sous le parrainage de la Première Dame du Burkina Faso, Mme Chantal Compaoré, Ambassadrice de bonne volonté du Comité interafricain de lutte contre les mutilations génitales féminines.

D'entrée de jeu, les participants ont convenu que cette grave violation des droits fondamentaux des femmes concerne aussi bien les femmes que les hommes et doit être traitée dans le cadre général des efforts en faveur de l'égalité des deux sexes. Ils ont également souligné que les préjugés et les attitudes stéréotypées et patriarcales manifestées dans la vie publique et dans la famille perpétuent le maintien des pratiques et des actes de violence.

Violence faite aux femmes
La réunion a été l'occasion de mettre en lumière un décalage persistant entre nombre de textes législatifs nationaux et les instruments juridiques internationaux dont la ratification obligent les Etats parties à prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir et combattre les violences faites aux femmes et aux filles (en particulier la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes et le Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, relatif aux droits de la femme en Afrique).

Les participants se sont penchés, en ateliers, sur les éléments clés des différents cadres législatifs pour éradiquer la violence au sein de la famille, les mutilations génitales féminines (MGF) et les violences sexuelles dans des situations de conflit et d'après conflit.

Au bout de trois jours d'échanges fructueux et de partage d'expériences, le séminaire a recommandé une série de mesures prioritaires pour structurer une réponse législative et sociale appropriée contre les violences faites aux femmes et aux filles. Parmi ces mesures figurent la nécessité de répertorier les lois nationales discriminatoires à l'égard des femmes et des filles et de les conformer aux normes internationales; l'adoption d'un cadre juridique fort et complet axé sur la prévention, les poursuites judiciaires et les sanctions, la protection et l'aide aux victimes; l'application effective des lois par des dispositifs adaptés (budgets intégrant une perspective de genre, collecte de données, capacités de recherche, mécanisme de suivi, etc.) et la mise en place d'activités d'éducation et de sensibilisation.

Les parlementaires se sont en outre engagés à mener ces actions dans le cadre d'un partenariat entre le parlement, le gouvernement, la société civile, les médias et les chefs traditionnels et religieux et en accordant une attention particulière aux femmes les plus vulnérables à la violence, notamment les veuves, les femmes âgées, les femmes rurales, les handicapées, les réfugiées et les travailleuses domestiques.

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