En-tête du e-Bulletin de l'UIP No.27, le 3 juin 2011   

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VIH : L'ACCES UNIVERSEL TOUJOURS HORS D'ATTEINTE

Au fil des années, les gouvernements se sont entendus sur un certain nombre d'engagements de haut niveau et se sont fixé des objectifs ambitieux pour mesurer les progrès réalisés dans la lutte contre le VIH/sida et rendre eux-mêmes des comptes. En 2006, 182 pays se sont engagés à travers les Nations Unies à atteindre d'ici à 2010 l'objectif de l'accès universel à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien liés au VIH. Le raisonnement était simple. Lorsque, dans chaque pays, toute la population aura accès à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien liés au VIH, l'épidémie prendra fin.

VIH/sida
L'UIP voit dans le VIH/sida une question éminemment politique qui ne saurait être traitée sans le concours des parlementaires. Depuis la création de son groupe consultatif sur le VIH/sida en 2006, l'UIP s'est attachée à veiller à ce que l'action parlementaire serve l'objectif de l'accès universel. Dans ses activités, le Groupe consultatif s'est employé à transmettre aux parlementaires des compétences utiles en matière de politiques et les connaissances dont ils ont besoin pour bien exercer leurs fonctions de contrôle, de leadership et de sensibilisation. En 2010 et 2011, 117 pays ont fait le point sur les progrès réalisés sur la voie de l'accès universel.

Présidé par Bathabile Dlamini, Ministre du développement social de la République sud-africaine, et Paul De Lay, Directeur exécutif adjoint de l'ONUSIDA, et mandaté par le Conseil de coordination du programme de l'ONUSIDA, un groupe consultatif international multipartite (GCI) dont l'UIP est membre s'est réuni à Johannesburg du 26 au 28 avril pour examiner les bilans des différents pays et régions.

Dans son rapport intitulé Solidarité pour l'accès universel : le consensus du Groupe consultatif international, le GCI conclut que l'objectif de l'accès universel, qui avait été fixé pour 2010, n'a pas été atteint. Si l'on veut qu'il le soit pour 2015, dit-il, il faudra orienter les efforts dans cinq directions : protéger les droits de l'homme de chacun; améliorer l'accès à un traitement abordable et de qualité et étendre les programmes de prévention du VIH; trouver, pour conduire la riposte au sida, des personnalités courageuses capables d'inspirer les autres, en particulier des jeunes; procéder à des investissements intelligents, sur la base de stratégies validées par des données, pour obtenir le maximum de résultats, et assumer en commun la responsabilité des résultats des ripostes nationales au sida.

Dans sa déclaration, le GCI envisage que toutes les fonctions constitutionnelles des parlements - représentative, législative et de contrôle - soient mises à profit pour faire cesser l'épidémie de VIH. Cette déclaration pourra être utilisée par les négociateurs qui prépareront le projet de déclaration à soumettre à la Réunion de haut niveau de juin de l'Assemblée générale des Nations Unies sur le sida. Celle-ci marquera un jalon et sera pour les pays l'occasion de renouveler leurs engagements dans la riposte au sida et d'établir leur feuille de route pour parvenir à l'accès universel.

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