L’Assemblée générale des Nations Unies a adopté, le 20 octobre dernier, une résolution solide et porteuse d'avenir sur la "coopération entre l’Organisation des Nations Unies et l’Union interparlementaire" qu'ont co-parrainé 133 Etats, soit un chiffre record. Outre qu'elle salue le fait que les deux organisations travaillent ensemble sur la majorité des questions à l’ordre du jour ayant trait à la paix, à la démocratie et au développement, comme l’atteste clairement le Secrétaire général de l’ONU dans son rapport approfondi, la résolution approuve une série de recommandations essentielles concernant les activités futures.
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Elle appelle notamment à donner plus de poids à l’Audition parlementaire annuelle et aux autres réunions parlementaires spécialisées qui se tiennent au siège de l’ONU, leur donne le statut de manifestations conjointes ONU-UIP. Le fait de reconnaître officiellement le caractère conjoint de ces manifestations oblige l’Organisation des Nations Unies à en prendre en partie la responsabilité et, à terme, à les intégrer pleinement dans son programme de travail et son calendrier de réunions. De plus, en vertu de cette résolution, I’UIP est invitée à participer de plus près à l’élaboration de stratégies applicables à l’ensemble du système qui doivent ensuite être soumises à l’appréciation de l’ONU "pour que les parlements apportent une contribution et un appui accrus à l’Organisation des Nations Unies".
L’Audition parlementaire 2006, qui s’est tenue à la mi-novembre au siège de l’ONU, augure bien du nouveau partenariat établi entre les deux Organisations. Cette manifestation a suscité un vif intérêt de la part des parlements nationaux, qui y étaient bien représentés. Elle a attiré en outre un grand nombre de représentants des Missions permanentes, y compris des représentants permanents, ainsi que des responsables de l’ONU et des universitaires. Elle a donné lieu à un échange de vues nourri sur les questions figurant en bonne place à l’ordre du jour de l’ONU, à savoir la prévention des conflits, la consolidation de la paix, la bonne gouvernance et la lutte anti-corruption, et à un certain nombre de propositions concernant les actions que pourraient entreprendre les parlements au niveau national, à l’appui des initiatives de l’ONU.