Forte du succès qu’ont connues les auditions parlementaires annuelles tenues ces dernières années aux Nations Unies, l’UIP a organisé, le 1er mars, une nouvelle audition parlementaire qui a coïncidé avec la session de printemps de la Commission de la condition de la femme. L’édition 2007 a réuni 150 législateurs du monde entier et a été l’occasion d’un échange de vues animé et constructif. La réunion avait également pour but de compléter et d’enrichir les délibérations de la Commission de la condition de la femme, en ajoutant une dimension parlementaire aux efforts visant à combattre la discrimination et la violence à l’égard des petites filles.
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Les débats ont porté pour l’essentiel sur les aspects législatifs de la question, et en particulier sur la nécessité d’élaborer et d’adopter des lois punissant sévèrement toutes les formes de violence physique ou psychologique à l’égard des petites filles, y compris dans des domaines plus sensibles comme la violence au foyer. Les participants ont convenu que la législation devait être révisée à intervalles réguliers et que les parlements devaient s’acquitter de leur mission de contrôle avec plus de rigueur, par le biais de commissions parlementaires spécialisées et de séances de questions au gouvernement, et en faisant appel à des médiateurs, afin de s’assurer que la législation en vigueur est bien appliquée, et qu’elle répond aux besoins avérés des petites filles. La question du rôle des hommes a également été longuement débattue, et les participants ont notamment insisté sur la nécessité d’élaborer des politiques visant à donner aux hommes un rôle plus actif dans des domaines dans lesquels ils exercent traditionnellement peu d’influence. Enfin et surtout, les participants ont souligné l’importance de l’éducation des petites filles et du renforcement de leurs capacités.
Soucieuse de mettre en lumière l’expérience de femmes accomplies susceptibles de servir de modèles, et de promouvoir la réussite des petites filles par le mentorat, l’UIP a participé, en collaboration avec l'Institut international pour la démocratie et l'assistance électorale (IDEA), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM), au lancement du premier réseau virtuel reliant les femmes en politique à travers le monde. Ce nouveau réseau en ligne, appelé International Knowledge Network of Women in Politics (iKNOW Politics - http://www.iKNOWPolitics.org) réunit parlementaires, candidates à des fonctions électives, membres de partis politiques, chercheuses et spécialistes, et a pour objet d’appuyer la pleine participation des femmes à la vie politique, grâce à l’échange d’informations, de compétences et de bonnes pratiques.
Le 8 mars, à l’issue des manifestations organisées à New York pendant une semaine dans le cadre de la session de la Commission de la condition de la femme, et auxquelles l’UIP a apporté sa contribution particulière, Mme Dilian Francisca Toro Torres – présidente du Sénat colombien – a pris part, aux côtés du Secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, de la Procureure générale du Tribunal pénal international, Mme Clara del Ponte, du révérend Jacques de Graff et d’autres personnalités éminentes, à la cérémonie marquant la Journée internationale de la femme, qui avait pour thème "Mettre fin à l'impunité des auteurs d'actes de violence à l'égard des femmes et des filles". Elle a évoqué, dans un discours fort, les multiples formes de violence que les femmes subissent encore à tous les nouveaux de la société – en famille, au sein de la collectivité, dans la vie sociale et publique – et a souligné l’importance de la solidarité entre les femmes parlementaires de toutes obédiences politiques, au niveau tant national qu’international, aux fins de l’élaboration et de l’application de législations clés dans ce domaine.