La violence au foyer, à l’école, au travail, dans la rue et ailleurs reste un fléau malheureusement répandu dans la plupart des sociétés. Les victimes en sont innombrables, mais ce qu’on sait moins c’est que la violence tend aussi à saper les valeurs démocratiques et à contrecarrer les aspirations au développement.
Préoccupée par ce problème, l’UIP a publié deux nouveaux guides à l’usage des parlementaires : l’un pour lutter contre l’usage des instruments les plus mortels de la violence, à savoir les armes légères et de petit calibre; l’autre pour mettre fin aux violences faites aux plus vulnérables, les enfants. Ces deux ouvrages ont été lancés à l’occasion de la 116ème Assemblée qui s’est tenue à Nusa Dua (Indonésie), du 29 avril au 4 mai.
Les pièces manquantes du puzzle : Guide pour lutter contre la violence par armes à feu grâce à l’action parlementaire a été publié conjointement par l’UIP et le Centre pour le dialogue humanitaire (Genève). Présentant ce guide, le Secrétaire général de l’UIP, Anders B. Johnsson, et le Directeur du Centre pour le dialogue humanitaire, Martin Griffiths, ont rappelé qu’il faut agir d’urgence : "Les chiffres sont accablants. On estime qu’il y a actuellement 640 millions d’armes légères et de petit calibre en circulation, qui vont de l’arme de poing et du fusil d’assaut au lance-missiles anti-aérien portatif. Cet arsenal est en grande partie, environ à 60%, aux mains de particuliers. De récents évènements dramatiques ont prouvé l’urgence des mesures à prendre".
Qui plus est, de 7 à 8 millions de nouvelles armes viennent s’ajouter à ce stock chaque année, sans compter 10 millions d’unités de munitions au moins. Ces armes sont légères, bon marché, durables, faciles à cacher et à utiliser, ce qui en fait une menace pernicieuse pour la sécurité humaine dans les pays en guerre, mais aussi dans ceux qui sont en paix. Ces armes fauchent 200 000 à 270 000 vies dans les seuls pays réputés "en paix", par homicide ou suicide. Dans les pays en guerre, ce chiffre doit être multiplié par cinq, selon les estimations.
Le deuxième guide récemment publié, Mettre un terme à la violence à l’égard des enfants, fait suite un important rapport de l’ancien Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, sur ce même sujet. Il est le fruit d’une collaboration entre l’UIP et l’UNICEF.
Les violences à l’égard des enfants sont très répandues, mal connues et extrêmement destructrices. Les effets physiques, émotionnels et psychologiques de la violence peuvent gravement compromettre le développement, la santé et les facultés d’apprentissage de l’enfant. "La meilleure façon de lutter contre la violence à l’encontre des enfants est de la prévenir", a déclaré le Directeur exécutif adjoint de l’UNICEF, Toshi Niwa, lors du lancement de ce guide. "Les gouvernements et les parlements doivent créer un environnement protecteur qui permette aux enfants de vivre à l’abri des sévices et de l’exploitation, en coordonnant leurs stratégies nationales pour prévenir la violence à l’égard des enfants et y répondre le cas échéant".
Ces deux guides seront très prochainement disponibles sur le site de l’UIP. Vous pouvez aussi les commander sur papier en écrivant directement au Siège de l’UIP à Genève.