UNION INTERPARLEMENTAIRE PLACE DU PETIT-SACONNEX 1211 GENEVE 19, SUISSE |
TOGO
Résolution adoptée sans vote par le Conseil
interparlementaire à sa 158e session
se référant à l'exposé du cas qui figure dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/158/13a)R.1) et à la résolution qu'il a adoptée à sa 157e session (octobre 1995) concernant le cas de MM. Marc Atidépé et Tavio Amorin, membres du Haut Conseil de la République (HCR) du Togo, et de M. Gaston Aziaduvo Edeh, membre du Parlement togolais, considérant que, par une lettre datée du 10 avril 1996, le Président de l'Assemblée nationale informait le Comité qu'il avait transmis copie de sa demande de renseignements au gouvernement afin d'obtenir de lui les informations sollicitées, et qu'il les ferait connaître aussitôt qu'elles seraient en sa possession, considérant qu'aucune information de cette nature n'est parvenue au Comité au moment où se tient sa 73e session, organisée à l'occasion de la 95e Conférence interparlementaire (Istanbul, 1418 avril 1996), considérant aussi que le Premier Ministre et le Ministre de la Justice, à qui les demandes d'information étaient adressées, ont gardé le silence, considérant les communications des sources en date des 20 octobre et 27 décembre 1995 et du 30 mars 1996, rappelant que MM. Atidépé et Amorin, tous deux membres du Haut Conseil de la République du Togo, ancien organe législatif de transition, ont été assassinés en mai et juillet 1992, respectivement; rappelant que M. Edeh, député élu, a été assassiné en février 1994 et que, selon les sources, il y a tout lieu de penser que ces meurtres ont été commis par des militaires, rappelant que M. Edeh a été enlevé d'une voiture par des militaires en même temps que deux autres membres de son parti, et que les trois corps calcinés ont été découverts ultérieurement dans une voiture, dans la banlieue de Lomé, considérant que, selon l'une des sources, une des personnes enlevées aurait réussi à s'échapper et serait donc capable de reconnaître les auteurs de ce crime; que cette personne, qui vit actuellement à l'étranger, n'a jamais témoigné de peur de représailles mais serait prête à le faire, rappelant qu'en septembre 1994, les autorités actuellement au pouvoir ont affirmé que tout serait mis en oeuvre "pour que les auteurs et complices de ces crimes soient retrouvés et jugés conformément à la loi"; considérant qu'elles ont toujours affirmé que des instructions concernant ces crimes étaient en cours; considérant cependant que, près de deux ans plus tard, elles n'ont fourni aucune information sur ces instructions ni sur leurs résultats, bien que les enquêtes concernant les meurtres de MM. Atidépé et Amorin soient maintenant ouvertes depuis près de quatre ans, considérant également que, selon l'une des sources, le remaniement ministériel intervenu en novembre 1995, à la suite duquel l'ancien Ministre de la Justice a été remplacé par une personnalité appartenant à la mouvance présidentielle, ne favoriserait en rien la bonne marche des enquêtes,
|