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BURUNDI
Cas N° Bdi/02 - N. Nidhokuwayo |
Cas N° Bdi/19 - T. Sibomana |
Cas N° Bdi/03 - L. Ntibayazi |
Cas N° Bdi/20 - T. Bukuru |
Cas N° Bdi/04 - F. Banvuginyunvira |
Cas N° Bdi/21 - S. Murekambanze |
Cas N° Bdi/08 - A. Nahindavyi Ndanga |
Cas N° Bdi/22 - G. Nduwimana |
Cas N° Bdi/09 - I. Kubwayo |
Cas N° Bdi/23 - C. Manirambona |
Cas N° Bdi/10 - S. Nsabuwanka |
Cas N° Bdi/24 - S.Ntakhomenyereye |
Cas N° Bdi/11 - I. Bapfeguhita |
Cas N° Bdi/25 - D. Ngarukirinka |
Cas N° Bdi/12 - P. Nizigire |
Cas N° Bdi/26 - N. Ndikumana |
Cas N° Bdi/13 - P. Burarame |
Cas N° Bdi/27 - N. Ntahomukiye |
Cas N° Bdi/14 - S. Biyombera |
Cas N° Bdi/28 - C. Bucumi |
Cas N° Bdi/15 - J. Ndenzako |
Cas N° Bdi/29 - P. Sirahenda |
Cas N° Bdi/16 - D. Serwenda |
Cas N° Bdi/30 - A. Kirara |
Cas N° Bdi/17 - A. Ntirandekura |
Cas N° Bdi/31 - J.-P.Ntimpirongrea |
Cas N° Bdi/18 - D. Bigirimana |
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Résolution adoptée sans vote par le Conseil
interparlementaire à sa 159e session
(Beijing, 21 septembre 1996)
Le Conseil interparlementaire,
saisi du cas des parlementaires précités,
membres de l'Assemblée nationale aujourd'hui suspendue,
qui a fait l'objet d'une étude et d'un rapport du Comité
des droits de l'homme des parlementaires, conformément
à la "Procédure d'examen et de traitement,
par l'Union interparlementaire, de communications relatives à
des violations des droits de l'homme dont sont victimes des parlementaires",
prenant acte du rapport du Comité des droits de
l'homme des parlementaires (CL/159/11a)R.1) dans lequel
figure un exposé détaillé du cas,
rappelant que MM. Ndihokuwayo, Banvuginyunvira et
Ntibayazi ont été grièvement blessés
lors des tentatives d'assassinat dont ils ont été
victimes en septembre 1994, septembre 1995 et février 1995,
respectivement; que M. Ndihokuwayo, craignant pour sa vie,
a dû quitter le pays,
rappelant en outre qu'à ce jour ces crimes n'ont
fait l'objet d'aucune enquête sérieuse,
notant que, le 25 juillet 1996, l'armée a pris le
pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat et placé le
major Pierre Buyoya, le perdant des élections de 1993,
à la tête de l'Etat; que celuici a déposé
le Président Sylvestre Ntibantunganya et suspendu la Constitution,
les partis politiques et l'Assemblée nationale,
considérant que les personnes susmentionnées
sont toutes membres de l'Assemblée nationale élus
en 1993 sous l'étiquette du FRODEBU,
considérant aussi que M. Ndihokuwayo a trouvé
refuge au Sénégal et que MM. Isaïe Kubwayo
et Alphonse Ndanga, qui se trouvaient à l'étranger
au moment du putsch, ont demandé l'asile politique en Suisse
et en Belgique, respectivement,
considérant en outre que l'incertitude règne
quant au sort des autres parlementaires et que, selon un rapport,
MM. Ntibayazi et Banvuginyunvira auraient cherché
refuge dans une ambassade à Bujumbura,
conscient que, selon les rapports d'organisations de défense
des droits de l'homme, la violence ethnique et politique se poursuit
sans désemparer depuis que le major Buyoya a pris le pouvoir
en juillet 1996,
- condamne la suspension de l'Assemblée nationale
qui est en soi une violation du droit fondamental de chacun des
membres élus de cette Assemblée d'exercer le mandat
qui lui a été confié par ses électeurs;
- note que cette mesure prive, de ce fait, les électeurs
de représentation et considère qu'il s'agit
là d'une violation de leur droit de prendre part à
la direction des affaires publiques, garanti par le Pacte international
relatif aux droits civils et politiques et par la Charte africaine
des droits de l'homme et des peuples auxquels le Burundi est partie;
- prie avec la plus grande insistance les autorités
du Burundi de rétablir immédiatement le droit des
parlementaires précités d'exercer le mandat qui
leur a été confié par la volonté populaire
telle qu'elle s'est exprimée lors des élections
de 1993 et, partant, le droit du peuple de prendre part à
la direction des affaires publiques;
- souhaite obtenir des informations détaillées
sur la situation actuelle des parlementaires concernés;
- prie instamment le gouvernement de prendre toutes
les mesures nécessaires pour que les parlementaires qui
ont été contraints de s'exiler puissent revenir
dans leur pays sans craindre pour leur vie ou leur sécurité
personnelle;
- rappelle dans les termes les plus énergiques
que tout Etat a le devoir de garantir le droit à ce que
justice soit faite, de poursuivre et de juger les auteurs d'actes
criminels et souhaite connaître l'état d'avancement
des enquêtes relatives aux attentats dirigés contre
MM. Ndihokuwayo, Ntibayazi et Banvuginyunvira;
- prie le Secrétaire général de
faire valoir ces préoccupations auprès des nouvelles
autorités et de les inviter à fournir les informations
demandées;
- demande au Comité des droits de l'homme des
parlementaires de poursuivre l'examen de ce cas et de lui faire
rapport à sa prochaine session (avril 1997).
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