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CAS N° GUA/02 - AMILCAR MENDEZ - GUATEMALA
Résolution adoptée sans vote par le Conseil
interparlementaire à sa 159e session
Le Conseil interparlementaire, saisi du cas de M. Amílcar Méndez, membre du Parlement guatémaltèque, qui a fait l'objet d'une étude et d'un rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires, conformément à la "Procédure d'examen et de traitement, par l'Union interparlementaire, de communications relatives à des violations des droits de l'homme dont sont victimes des parlementaires", prenant acte du rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/159/11a)R.1) dans lequel figure un exposé détaillé du cas, prenant en considération les documents communiqués par le Président du Groupe national guatémaltèque le 9 août 1996, tenant compte aussi des informations fournies par la source le 11 avril et le 18 juillet 1996, considérant que M. Amílcar Méndez, député du Nouveau front démocratique guatémaltèque (FDNG), a reçu des menaces de mort à plusieurs reprises, la dernière en date du 10 avril 1996, sous la forme de lettres portant signature d'un escadron de la mort se faisant appeler Jaguar Justiciero (jaguar justicier), dans lesquelles il est taxé de communisme; que, le lendemain, entre 12 h.30 et 13 heures, quatre hommes fortement armés ont fait irruption dans son domicile à visage découvert, considérant aussi que, selon la source, la fille mineure de M. Méndez, Micaela Matelo, était seule à la maison au moment des faits; qu'elle a été retrouvée droguée et nue à l'intérieur, considérant encore que la source écarte le cambriolage comme motif puisque rien n'a été emporté, considérant en outre que, selon la source, le FDNG a rapporté au Ministre de la Défense que des officiers de l'armée étaient impliqués dans les menaces de mort adressées à M. Méndez, l'agression de sa fille et la violation de domicile; que M. Méndez aurait déclaré que le chef du haut commandement des forces armées était l'instigateur des menaces de mort adressées aux membres du FDNG et l'aurait rendu responsable de tout ce qui pourrait lui arriver, à lui-même et à sa famille, considérant que l'armée aurait ouvert une enquête afin de déterminer si l'un de ses membres serait impliqué dans le crime en question, considérant en outre que, le 16 avril 1996, le Congrès de la République a adopté une résolution dans laquelle il condamne les violences à l'encontre de M. Méndez et de sa fille, prie celui-ci de poursuivre son activité parlementaire et demande instamment aux autorités de tout mettre en oeuvre pour faire la lumière sur cette affaire et assurer la sécurité de M. Méndez et de sa famille, considérant cependant qu'aucune information relative à l'engagement d'une procédure judiciaire et à ses résultats éventuels n'a été transmise à ce jour,
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