![]() | UNION INTERPARLEMENTAIRE PLACE DU PETIT-SACONNEX 1211 GENEVE 19, SUISSE |
NIGERIA
Résolution adoptée sans vote par le Conseil
interparlementaire à sa 160e session
se référant à l'exposé du cas qui figure dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/160/14a)-R.1) et à la résolution qu'il a adoptée à sa 159e session (septembre 1996) concernant le cas des parlementaires nigérians susnommés, prenant en considération les informations communiquées par plusieurs sources le 10 janvier 1997 et les 1er et 4 avril 1997, rappelant que les sénateurs Ebute, Okorafor, Nwulu, Nwite, Ibrahim et Tinubu ont été inculpés de complot et de trahison pour avoir réuni le Sénat dissous et déclaré illégal le régime du général Abacha; que les poursuites engagées contre tous ces sénateurs, à l'exception de M. Tinubu, ont été abandonnées en novembre 1995, rappelant que le sénateur Tinubu est accusé également de sabotage d'installations pétrolières et que les charges retenues contre lui n'ont pas été abandonnées; qu'il est parti en exil pour avoir la vie sauve et qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt, rappelant que M. Olawale Oshun, chef de file de la majorité à la Chambre des représentants qui a été dissoute et secrétaire de la Coalition nationale pour la démocratie, a été arrêté le 19 mai 1995 sans jamais être inculpé, et mis au secret jusqu'en décembre 1995, date à laquelle il a été libéré; que son bureau a fait l'objet de deux incursions les 8 et 9 avril 1996 au moment d'une mission d'enquête des Nations Unies au Nigéria, qu'il s'est caché par la suite en un lieu secret près de Lagos, qui a été découvert et aurait également fait l'objet d'une incursion de membres des forces de sécurité, ce qui aurait conduit M. Oshun à entrer dans la clandestinité, considérant que, selon l'une des sources, au milieu de l'année 1996 M. Oshun avait quitté le pays parce qu'il craignait pour sa vie, et qu'à l'heure actuelle le sénateur Tinubu et luimême sont les seuls membres exilés du Parlement dissous, considérant aussi qu'ils ont tous deux demandé à bénéficier du statut de réfugié mais qu'ils n'auraient reçu à ce jour aucune réponse des autorités compétentes, considérant que, selon plusieurs sources, les sénateurs Ebute et Polycap Nwite coopèrent maintenant avec le gouvernement mais que les autres parlementaires qui se trouvent encore au Nigéria sont toujours menacés et ne peuvent exercer leur droit à la liberté d'expression et d'association, considérant que les autorités du Nigéria auxquelles le Comité et le Conseil se sont adressés n'ont jamais répondu aux demandes répétées d'information qui leur ont été communiquées par l'entremise de la Mission permanente du Nigéria auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, ayant à l'esprit le fait que les autorités nigérianes n'ont pas consenti à l'envoi, demandé par la Commission des droits de l'homme de l'ONU en avril 1996, d'une mission d'enquête du Rapporteur spécial chargé de la question des exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires et du Rapporteur spécial sur l'indépendance des juges et des avocats,
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