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CAS N° CO/09 - HERNÁN MOTTA MOTTA - COLOMBIE
Résolution adoptée sans vote par le Conseil
interparlementaire
se reportant à l'exposé du cas du sénateur Hernán Motta Motta (Colombie), qui figure dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/167/12c)-R.1), et à la résolution qu'il a adoptée à ce sujet à sa 166ème session (mai 2000), tenant compte des informations que le Bureau des droits de l'homme auprès de la Vice-Présidence de la République lui a communiquées le 4 juillet 2000, rappelant que, selon les informations fournies par ce Bureau en avril 2000, la section " terrorisme " de la Direction régionale des poursuites de Bogota en est toujours à la phase préliminaire de l'enquête sur les menaces de mort ayant contraint M. Hernán Motta à l'exil; que le Bureau des droits de l'homme a toutefois entrepris de contacter des membres de l'Union patriotique pour obtenir de nouveaux éléments permettant de faire progresser cette enquête, rappelant également que, selon les éléments versés au dossier, le nom de M. Motta figurait sur une liste de personnes destinées à être exécutées, dressée par le groupe paramilitaire dirigé par Carlos Castaño Gil qui a admis publiquement, en mars 2000, sur une chaîne de télévision privée avoir décidé personnellement qui devait être exécuté par son groupe, considérant qu'en réponse à ses demandes d'information concernant l'adoption du statut de l'opposition politique, prévu à l'article 112 de la Constitution nationale, qui, selon les sources, aurait pour effet de faire mieux respecter les droits de l'opposition politique, la Division des affaires politiques et électorales du Ministère de l'Intérieur a indiqué que ce statut n'existait pas à l'heure actuelle mais que la Constitution elle-même, la loi N° 130 relative au statut des partis politiques et la loi N° 134 relative aux mécanismes de la participation politique contenaient des dispositions garantissant aux partis politiques le droit d'exercer des activités d'opposition, à savoir celui de critiquer ouvertement le Gouvernement et de proposer des solutions de rechange politiques, rappelant que, selon les informations fournies par le Bureau des droits de l'homme auprès de la Vice-Présidence de la République en avril 2000, la recherche d'un règlement à l'amiable, entreprise sous l'égide de la Commission interaméricaine des droits de l'homme en application de la décision de ladite Commission déclarant recevable une plainte relative aux persécutions subies par l'Union patriotique, a abouti en 1999 à un accord sur la création d'une sous-commission chargée de diligenter les enquêtes sur les violations présumées des droits de l'homme commises contre les militants de ce mouvement politique et que, pour lui faciliter la tâche, les " services du Procureur général ont créé 26 unités dans autant de directions de section pour instruire les crimes commis contre les membres de l'Union patriotique ", notant que, dans son troisième rapport sur la situation des droits de l'homme en Colombie (1999), la Commission interaméricaine des droits de l'homme recommande à l'Etat colombien de " prendre immédiatement des mesures concrètes pour combattre l'impunité à large échelle qui s'étend à tous les types d'infraction pénale, notamment aux cas typiques de violation des droits de l'homme. Ces mesures devraient nécessairement comprendre des enquêtes fouillées et impartiales sur les auteurs présumés de crimes et les sanctions légales qui s'imposent "; en outre, dans son rapport à la 56ème session de la Commission des droits de l'homme (ONU), le Bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme en Colombie relève " l'obligation de l'Etat colombien de lutter contre l'impunité " notamment par " l'application de sanctions effectives contre les responsables de violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire ",
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