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CAS N° CO/122 - OSCAR LIZCANO - COLOMBIE

Résolution adoptée sans vote par le Conseil interparlementaire
à sa 168ème session (La Havane, 7 avril 2001)


Le Conseil interparlementaire,

saisi du cas de M. Lizcano, parlementaire colombien, qui a fait l'objet d'un examen et d'un rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires, conformément à la "Procédure d'examen et de traitement, par l'Union interparlementaire, de communications relatives à des violations des droits de l'homme dont sont victimes des parlementaires",

prenant note du rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires CL/168/13c)-R.1), qui contient un exposé détaillé du cas,

considérant les renseignements suivants, fournis par la source :

  • M. Lizcano a été enlevé par le principal groupe de la guérilla colombienne, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), alors qu'il assistait à l'inauguration d'un terrain de football le 5 août 2000 à Riosucio, dans la province de Caldas, la région qu'il représente au Parlement;
  • l'enlèvement est lié aux prochaines élections municipales, M. Lizcano ayant été enlevé avec tous les candidats politiques locaux,

notant que, voilà quelque temps déjà, les autorités colombiennes ont entamé des négociations avec les FARC et que, après une rencontre de deux jours, les 8 et 9 février 2001, le Président de la République et le chef des FARC sont convenus de proroger la validité de la zone démilitarisée actuelle de huit mois encore, et de négocier des échanges de prisonniers et un éventuel cessez-le-feu,

notant que, dès lors qu'elles entament ces pourparlers, les autorités colombiennes sont en mesure de négocier la libération des personnes détenues en otage par les forces de la guérilla. Les autorités ont en effet le pouvoir de faire libérer des otages dès lors qu'elles en ont la volonté politique, comme on l'a vu dans le cas du frère du principal négociateur du gouvernement. Le gouvernement a pu obtenir sa libération quelques jours seulement après son enlèvement, ce qui démontre que le gouvernement est en mesure d'agir pour que soient respectés les droits de l'homme de M. Oscar Lizcano,

rappelant qu'un gouvernement est tenu d'assurer la sécurité de tous ses citoyens et doit donc prendre toutes les mesures nécessaires à cet effet, quelles que soient les circonstances,

soulignant que le fait de ne pas s'acquitter de cette obligation, par action ou par omission, dans les cas où la sécurité des citoyens est menacée par d'autres acteurs que l'Etat, reviendrait à une violation des droits de l'homme énoncés dans les instruments internationaux pertinents,

  1. exprime sa vive préoccupation devant l'enlèvement de M. Lizcano par le principal groupe de la guérilla, les FARC;

  2. prie instamment les autorités colombiennes d'agir, dans leurs négociations avec les FARC, avec la même détermination que celle dont elles ont fait preuve dans le passé en tentant avec succès de faire libérer des personnalités connues prises

  3. prie le Secrétaire général de communiquer cette décision aux autorités colombiennes compétentes en les invitant à fournir des informations sur les mesures prises pour faire libérer M. Lizcano;

  4. prie également le Comité des droits de l'homme des parlementaires de poursuivre l'examen de ce cas et de lui faire rapport à sa prochaine session (septembre 2001).

Note : vous pouvez télécharger une version électronique du texte intégral de la brochure "Résultats de la 105ème Conférence et réunions connexes de l'Union interparlementaire" au format PDF (taille du fichier environ 478K). Cette version nécessite Adobe Acrobat Reader que vous pouvez télécharger gratuitement.Get Acrobat Reader

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