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MON/01 - ZORIG SANJASUUREN - MONGOLIE
Résolution adoptée sans vote par le Conseil interparlementaire
saisi du cas de Zorig Sanjasuuren, parlementaire de la Mongolie, qui a fait l'objet d'un examen et d'un rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires, conformément à la "Procédure d'examen et de traitement, par l'Union interparlementaire, de communications relatives à des violations des droits de l'homme dont sont victimes des parlementaires", tenant compte du rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/168/13c)-R.1), qui contient un exposé détaillé du cas, considérant que M. Zorig a été sauvagement assassiné à son domicile, sous les yeux de sa femme, dans la soirée du 2 octobre 1998; qu'il était alors membre du Parlement mongol et en présidait la Commission de sécurité et politique extérieure; qu'en sa qualité de Ministre par intérim de l'Equipement il était également membre du Gouvernement de la Mongolie; qu'il était connu pour son franc-parler, considérant également qu'il est allégué que son assassinat pourrait avoir un mobile politique, ce qui expliquerait que, deux ans après, l'enquête piétine encore, considérant aussi que l'enquête ouverte pour identifier les assassins n'a donné aucun résultat; notant que, selon les sources, une équipe d'enquêteurs a été constituée le 3 octobre 1998 et qu'un groupe de travail a été créé par la suite par la Présidence de la République ainsi que par le Parlement mongol pour appuyer l'enquête afin qu'elle puisse être menée avec le sérieux voulu et conformément à la loi et déterminer les mobiles et circonstances de ce crime; que, selon les sources, en dépit de l'optimisme affiché par la police un mois après le meurtre, il en était tout autrement 10 mois plus tard, lorsque, la direction de la police ayant changé en décembre 1999, l'équipe d'enquêteurs a été réorganisée et mutée à un autre département, considérant en outre que, selon les sources, les membres du groupe de travail parlementaire avaient le sentiment général que l'enquête avait présenté plusieurs insuffisances, comme le manque de méthode (les lieux du crime n'ont pas été suffisamment protégés, de sorte que des personnes non autorisées ont pu y accéder et détruire ainsi des preuves importantes), le fait que certaines pistes d'enquête pour lesquelles il existait de sérieux indices, en particulier celle du mobile politique, aient été ignorées, que l'enquête n'ait pas été conduite avec l'indépendance et l'impartialité voulues et qu'elle ait été gênée par des luttes pour le pouvoir à l'intérieur des différents services répressifs et entre eux, considérant par ailleurs que, selon la délégation mongole à la 104ème Conférence (octobre 2000), l'enquête est menée sans ingérence extérieure, ni autres "obstacles organisés", considérant enfin que le Parlement élu en août 2000 n'a pas rétabli la commission parlementaire de suivi pour des raisons liées à la séparation des pouvoirs; qu'il appuie toutefois l'enquête en veillant à ce qu'elle dispose des moyens matériels nécessaires; que, lors de l'audition organisée à l'occasion de la 105ème Conférence (avril 2001), la délégation mongole a fait savoir que le Parlement était représenté par son Président au Conseil de sécurité qui comprend en outre le chef de l'Etat et le Premier Ministre; que ce Conseil vient d'être amplement informé du déroulement de l'enquête et que le cas de M. Zorig a été soulevé de nouveau au Parlement lors de la séance réservée aux questions,
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