>>> ENGLISH VERSION | |||
Union interparlementaire | |||
Chemin du Pommier 5, C.P. 330, CH-1218 Le Grand-Saconnex/Genève, Suisse |
à sa 177ème session (Manille, 19 octobre 2005)*
se référant au cas de M. Makhdoom Javed Hashmi, membre de l'Assemblée nationale du Pakistan, exposé dans le rapport du Comité des droits de l'homme des parlementaires (CL/177/11a)-R.1), et à la résolution qu'il a adoptée à sa 176ème session (avril 2005),
tenant compte des informations fournies par l'une des sources le 12 octobre 2005,
rappelant ce qui suit : M. Hashmi a été arrêté le 29 octobre 2003 pour avoir diffusé une lettre présumée fausse, écrite au nom d'officiers de l'armée pakistanaise et critiquant l'armée et ses dirigeants. Il a été jugé coupable de tous les chefs d'accusation, à savoir outrage au gouvernement et à l'armée, faux et incitation à rébellion, et condamné le 12 avril 2004 à une peine de 23 ans d'emprisonnement à l'issue d'un procès à huis clos n'ayant pas respecté les droits de la défense. M. Hashmi a fait appel de cette condamnation, appel en instance. Sa demande de libération sous caution a été rejetée le 24 février 2005 et il a alors déposé devant la Cour suprême une demande de suspension de peine,
considérant que, selon le rapport de l'expert qui a observé, pour l'UIP, l'audience du 27 juin 2005 devant la Cour suprême, aucune décision n'a été prise parce que le magistrat le plus chevronné n'est pas venu à l'audience et que les deux autres magistrats de la Cour ont estimé ne pas pouvoir prendre de décision sans lui, ce qui a conduit à l'ajournement de l'audience; que, malgré des demandes répétées de l'avocat de M. Hashmi, aucune autre audience n'a encore été fixée; notant aussi qu'à ce jour aucune audience n'a été fixée pour examiner le recours formé par M. Hashmi contre sa condamnation et sa peine,
rappelant aussi que M. Hashmi avait fait appel de la décision de tenir le procès en prison et que le tribunal compétent, au moment où le juge a rendu son jugement, n'avait toujours pas statué sur cet appel, qui est désormais dénué d'intérêt pratique,
rappelant enfin que, si les autorités affirment que M. Hashmi bénéficie de conditions carcérales améliorées et dispose d'une cuisine séparée et d'un domestique, la source affirme par contre qu'il est traité comme un prisonnier de troisième classe et que, en outre, il est détenu au secret et que ses droits de visite sont extrêmement restreints,
* La délégation pakistanaise a relevé que l'affaire était sub judice, qu'appel avait été interjeté et qu'il était par conséquent impossible de présenter une demande de suspension de la peine.
|