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| Union interparlementaire | |||
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Résolution adoptée à l'unanimité par le Conseil directeur 
Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire,
 
se référant au cas de Mme Liza Maza  et de MM. Crispin Beltran, Saturnino Ocampo, Teodoro Casiño et Rafael  Mariano qui, hormis ce dernier, sont tous membres en exercice de la Chambre des Représentants  des Philippines, exposé dans le rapport du Comité des droits de l'homme des  parlementaires (CL/183/12b)-R.1), et à la résolution qu'il a adoptée à sa 182ème session  (avril 2008),
 
se référant en outre au rapport du Comité sur  sa mission effectuée aux Philippines du 18 au 21 avril 2007, 
tenant compte de  la communication du Directeur exécutif du Service des relations interparlementaires  et des affaires spéciales de la   Chambre des Représentants en date du 14 juillet 2008, ainsi  que des informations fournies par une des sources le 16 juillet et le 2 octobre  2008, 
notant que  M. Crispin Beltran est décédé le 20 mai 2008 suite à un accident et que M.  Rafael Mariano, qui n'avait pas été réélu aux élections de mars 2007, a repris le mandat de  M. Beltran, 
rappelant que, le 1er juin 2007, la Cour  suprême a rejeté les accusations de rébellion portées en février 2006 contre  les parlementaires concernés au motif qu'elles répondaient à des mobiles  politiques; que ces accusations avaient été formulées par le Groupe d'action  juridique interinstitutions (IALAG) créé par la Présidente Gloria   Macapagal Arroyo en janvier 2006 pour garantir la bonne  gestion des aspects de la lutte contre les menaces pour la sécurité nationale  liés aux enquêtes et aux poursuites judiciaires et que les partis politiques  auxquels appartiennent les parlementaires concernés, sont considérés par ce  Groupe comme constituant une menace pour la sécurité nationale, 
rappelant en outre que, le 16 février 2007, des accusations multiples de meurtre ont été  portées contre M. Ocampo et d'autres personnes, qu'il a été arrêté le 16  mars 2007 puis libéré sous caution par la Cour suprême le 3 avril 2007 en attendant  que la Cour se  prononce sur son recours en certiorari et en prohibition; notant que la   Cour suprême ne s'est toujours pas prononcée sur ce recours, 
rappelant qu'en  janvier 2007 une demande d'invalidation  a été déposée contre les partis politiques des  parlementaires concernés dans le cadre d'une autre affaire de meurtre  (l'affaire Nueva Ecija), dans laquelle les représentants Ocampo, Casinõ,  Maza et Mariano (les « quatre de Batasan ») se seraient rendus  coupables d'association de malfaiteurs en vue de l'élimination de sympathisants  d'un autre parti politique, le parti Akbayan, accusation qu'ils rejettent  catégoriquement; que, si la   Commission des élections (COMELEC) a rejeté les demandes  d'invalidation au motif qu'elles n'étaient pas « juridiquement fondées », la procédure pour meurtre se  poursuit; que, selon les sources, les droits de la défense ont été violés lors  de l'enquête préliminaire dans la mesure où le Parquet a refusé une audience de  clarification jugée nécessaire par la défense pour établir l'identité des  plaignants dont les visages étaient restés dissimulés tout au long de la phase  d'instruction, pour éclaircir certaines incohérences dans leurs déclarations et  pour vérifier si leurs dépositions étaient volontaires puisqu'ils sont sous la  garde et sous le contrôle de l'armée; notant que les dossiers ont été  transmis pour examen au ministère public le 14 novembre 2007 et que le 11  avril 2008 celui-ci a recommandé que les affaires soient soumises au tribunal,  ce qui a été fait le 18 avril 2008, date à laquelle ont été enregistrés deux  chefs d'accusation de meurtre auprès du Tribunal régional d'instance de Palayan  City (allégations d'association de malfaiteurs dans le meurtre d'un certain  Carlito Bayudang et d'un certain Jimmy Peralta) et un chef d'accusation pour  l'enlèvement et le meurtre d'un certain Danilo Felipe auprès du Tribunal  régional d'instance de Guimba; que, le 21 avril 2008, les parlementaires  concernés ont déposé une demande de décision judiciaire sur la validité du  motif assortie d'une demande de rejeter l'accusation sans réserve en attirant  l'attention sur les motifs justifiant ce rejet; que le 5 août 2008, le Tribunal  régional d'instance de Guimba a prescrit l'abandon des charges d'enlèvement  suivi de meurtre, après avoir jugé irrecevables les aveux extrajudiciaires des  témoins de l'accusation; que cependant, le Tribunal régional d'instance de  Palayan n'a pas abandonné la double accusation de meurtre dont il devait  connaître bien qu'elle repose sur les mêmes preuves que celles avancées dans le  cas d'enlèvement suivi de meurtre et a chargé le procureur provincial d'ouvrir  une nouvelle enquête préliminaire; que le 26 septembre 2008 le tribunal a  rejeté une demande de réexamen partiel de cette décision,  
rappelant que, le  17 mai 2007, M. Casiño  a été accusé d'obstruction à la justice pour avoir empêché l'arrestation d'un  membre allégué du Parti communiste des Philippines/Nouvelle armée du peuple  (CPP/NPA), M. Vincent Borja; que,toutefois, selon les sources,  étant donné la fréquence des exécutions extrajudiciaires et des enlèvements  mettant en cause l'armée, M. Casiño souhaitait garantir le respect du  droit à la liberté et à la sécurité de la personne concernée dans la mesure où  les soldats, qui n'étaient pas en uniforme, n'avaient pas de mandat d'arrêt, en  demandant aux soldats de présenter un mandat et d'accompagner la personne  arrêtée à une caserne jusqu'à ce qu'elle soit remise à la police; que M. Casiño  a déposé une contre-déclaration sous serment le 27 juin 2007, à la suite de  quoi une audience de clarification a été menée; que cependant le ministère  public n'a toujours pas rendu ses conclusions sur cette affaire,  
rappelant enfin que,  le 17 mars 2008, une demande d'ordonnance en amparo, ordonnance exceptionnelle  et péremptoire destinée à protéger les droits constitutionnels des personnes à  la vie, la liberté et la sécurité promulguée par la Cour suprême en octobre 2007, a été introduite  contre de hauts représentants du CPP et M. Ocampo et qu'elle est en  instance devant la   trentième Chambre du Tribunal régional d'instance de Basey  (Samar occidental), suite à l'enlèvement présumé de Mme Elizabeth Gutierrez et  d'un certain Dennis Gutierrez par des rebelles communistes le 24 octobre 2007; notant que le représentant Ocampo a adressé sa réponse à la demande le 9 mars 2008  et que l'audience de l'affaire initialement fixée au 27 août 2008, a été reportée au 4  novembre 2008, 
considérant que, lors  d'une rencontre avec le Comité en juillet 2008, la Représentante permanente des  Philippines auprès de l'Office des Nations Unies à Genève a souligné que les  affaires en question étant en instance devant les tribunaux, la Mission ne  ferait pas de commentaires à ce sujet; que, toutefois, il faut garder présent à  l'esprit que les droits des victimes doivent aussi être respectés et que  certaines des poursuites en question, notamment dans l'affaire du triple  meurtre (affaire Nueva Ecija), n'étaient pas engagées par l'Etat mais  par les veuves des victimes; qu'en outre les parlementaires concernés ont porté  plainte pour faux témoignages; que, s'agissant du rapport du Rapporteur spécial  des Nations Unies sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires  auquel l'UIP a fait référence dans sa résolution d'avril 2008, ce rapport  était, de l'avis du Gouvernement, hautement partial; et notant à cet égard que « la synthèse des réponses du Gouvernement des  Philippines au Rapport Alston », dont la Représentante permanente a  fourni un exemplaire, indique en ses paragraphes 104, 105 et 107 que la  politique de l'IALAG est « de toujours mener toutes ses initiatives et  ses missions dans le plus grand respect des droits fondamentaux à un procès  équitable et à une protection égale, et dans le respect du droit », 
considérant  enfin que la Chambre des Représentants  a adopté une série de résolutions pour enquêter sur les meurtres, les  exécutions sommaires et les disparitions forcées motivés par des considérations  politiques en exhortant le Gouvernement, entre autres, à signer et ratifier  immédiatement la Convention  internationale des Nations Unies pour la protection de toutes les personnes  contre les disparitions forcées; que dans sa résolution 118 elle a chargé la Commission des droits  civils et politiques et des droits de l'homme de la Chambre, entre autres, de  « mener une enquête sur les diverses formes de violations des droits de  l'homme et d'attaques dirigées contre les membres et dirigeants du parti  Anakpawis et d'autres partis et organisations progressistes […] et de  mettre un terme à la répression politique des partis auxquels ils appartiennent », 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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