| PALESTINE 
	| CAS N° PAL/02 - MARWAN BARGHOUTI |  
Résolution adoptée à l'unanimité par le Conseil directeur à sa 184ème session (Addis-Abeba, 10 avril 2009)
 
Le Conseil directeur de l'Union interparlementaire,
se référant au cas de M. Marwan Barghouti, membre en exercice du  Conseil législatif palestinien, exposé dans le rapport du Comité des droits de  l'homme des parlementaires (CL/184/12b)-R.1), et à la résolution qu'il a  adoptée à sa 183ème session (octobre 2008),
 
se référant au rapport d'expert établi par Me Simon  Foreman sur le procès de M. Barghouti (CL/177/11a)-R.2), et tenant  compte des informations recueillies par la Secrétaire du Comité  lors d'une mission d'établissement des faits accomplie à Ramallah en mars 2009,
 
se référant aussi à  l'étude de B'Tselem – Centre d'information israélien pour les droits de  l'homme dans les territoires occupés intitulée "Barred from contact" (Coupés du monde), publiée en septembre 2006 et  consacrée aux violations des droits de visite des Palestiniens détenus dans des  prisons israéliennes, 
 
notant quele  Représentant permanent d'Israël auprès de l'Office des Nations Unies à  Genève a indiqué, dans une lettre datée du 22 décembre 2008, que "tous les parlementaires palestiniens détenus  en Israël en relation avec des activités terroristes, y compris M. Marwan  Barghouti, continuent de jouir des droits que leur reconnaît le droit  israélien, qui tient dûment compte de considérations humanitaires" et  rappelle que M. Barghouti a été condamné pour cinq chefs d'accusation de  meurtre,
 
rappelant que dans son rapport détaillé sur le procès de M.  Barghouti, Me Simon Foreman est parvenu à la conclusion que "les nombreux manquements aux normes  internationales… interdisent de conclure que M. Barghouti a bénéficié d'un  procès équitable" et que le Conseil directeur de l'UIP a estimé en  conséquence que la culpabilité de M. Barghouti n'avait pas été établie; 
 
considérant que, selon sa femme, M. Barghouti a été soumis au régime cellulaire de  2002 à 2004 et qu'il est depuis détenu dans un quartier isolé de la prison  d'Hadarim où 120 dirigeants politiques sont détenus à trois par cellule;  que les droits de visite ne sont pas réguliers et que les visites ne sont  possibles que de temps à autre; qu'elle s'est rendue à la prison, par exemple,  le 25 mars 2009 mais n'a pas pu rencontrer M. Barghouti; que le bus  du CICR qui l'y a emmenée a été attaqué, notamment par des jets de pierres, par  des partisans de Gilad Shalit, le soldat israélien capturé en juin 2006 dans  une attaque transfrontière contre des installations militaires; que ses  enfants – trois fils âgés de 23, 20 et 19 ans, et une fille de 22  ans – ne sont pas autorisés à rendre visite à leur père; que même la mère  de M. Barghouti n'a pas eu l'autorisation de le rencontrer et qu'elle est  morte il y a deux ans sans avoir revu son fils,
 
notant encore que les déclarations de la Présidente de la Knesset et de la Ministre israélienne des  affaires étrangères assurant qu'un entretien entre un membre du Comité et  M. Barghouti était chose possible, n'ont pas encore été suivies d'effets  tangibles, 
 
réaffirme à la lumière du rapport de Me Foreman  que M. Barghouti a été transféré en Israël en violation de la Quatrième Convention  de Genève et des accords d'Oslo; exhorte les  autorités israéliennes à remettre sans tarder M. Barghouti aux autorités  palestiniennes;
réaffirme  également, à la lumière de la  rigoureuse argumentation juridique développée dans le rapport de Me Foreman,  sur lequel les autorités israéliennes n'ont pas communiqué d'observations, que  le procès de M. Barghouti n'a pas respecté les règles d'équité qu'Israël,  en tant que partie au Pacte international relatif aux droits civils et  politiques, est tenu de respecter et que sa culpabilité n'a donc pas été  établie;
déplore le caractère extrêmement  limité des droits de visite des proches de M. Barghouti et en particulier  le caractère arbitraire des décisions d'accorder ou de refuser l'autorisation  de visite; rappelle que l'Ensemble de règles minima des Nations Unies pour le traitement  des détenus dispose en son Article 37 que "les  détenus doivent être autorisés … à communiquer avec leur famille et ceux de leurs  amis auxquels on peut faire confiance, à intervalles réguliers, tant par  correspondance qu'en recevant des visites"; exhorte Israël à se conformer à ces règles; 
déduit de l'absence de réponse à sa demande d'entretien avec  M. Barghouti que celle-ci n'a pas été prise en considération et le regrette d'autant plus vivement que des  équipes de télévision ont été autorisées à lui rendre visite; 
charge le Comité de poursuivre l'examen de ce cas  et de lui faire rapport à sa prochaine session, qui se tiendra durant la 121ème Assemblée de l'UIP (octobre 2009).
 
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