
La jeunesse égyptienne et tous ceux, jeunes et vieux, en Egypte et ailleurs, qui sont descendus dans les rues ces jours-ci nous rappellent que les gouvernements ont pour fonction première de servir le peuple. Il leur incombe de donner aux citoyens un cadre où ils puissent vivre dans la liberté, aient accès à l'éducation, à la santé et à l'emploi rémunéré, et prennent une part égale au développement de leur pays. Les dirigeants du monde entier qui s'en désintéressent le font à leurs risques et périls.
Les événements récents confirment l'importance de l'autodétermination. C'est légitimement que le peuple égyptien a décidé de son sort. Il est maintenant confronté à la tâche ardue d'instaurer le changement dans la société égyptienne et de renforcer les institutions démocratiques, pour les hommes comme pour les femmes et à tous les niveaux. J'appelle les autorités provisoires égyptiennes à ne rien épargner pour permettre une transition pacifique et ordonnée. Je propose le soutien et l'assistance enthousiastes de l'Union interparlementaire à l'édification d'un parlement fort et pleinement représentatif.
Partout les parlements ont un rôle absolument central à jouer pour assurer une plus grande participation du peuple à la vie publique, légiférer en son nom et demander des comptes aux gouvernements. C'est là le mandat fondamental et l'essence même de tout parlement. Je me réjouis à la perspective de poursuivre cette discussion avec tous les parlements quand nous nous réunirons à la prochaine Assemblée de l'UIP pour débattre sur le thème « Les parlementaires comptables de leur action : comment répondre aux attentes des électeurs ».