ANGOLA : élections parlementaires en Assembleia nacional, 1992

ANGOLA
Chambre parlementaire : Assembleia nacional
ELECTIONS TENUES EN 1992
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Chambre :

Assembleia nacional

Dernières élections / renouvellement (de/à) :

29 septembre 1992
30 septembre 1992

But des élections :

Election de 220 des 223 membres de l'Assemblée nationale aux termes de l'accord de paix de mai 1991, conclu pour mettre fin à 16 ans de guerre civile dans le pays. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en décembre 1986.

Contexte et déroulement des élections :

Le 31 mai 1991, le Président de la République, M. José Eduardo dos Santos, signait un accord de paix avec M. Jonas Savimbi, dirigeant de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) en vue de mettre fin à la longue guerre civile qqui sévissait dans le pays depuis 16 ans. A la suite de cet accord, le Président dos Santos a annoncé en novembre 1991 des élections législatives pour la seconde quinzaine de septembre 1992, la date restant à fixer après consultation de l'ensemble des formations politiques.
Le scrutin a finalement eu lieu les 29 et 30 septembre en même temps que l'élection présidentielle. C'étaient les premières élections libres de l'histoire du pays; elles ont été supervisées par la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM), mise sur pied pour veiller au respect de l'accord de paix. Quelque 800 superviseurs internationaux étaient présents sur le terrain. L'établissement des listes électorales a eu lieu du 20 mai au 31 juillet.
Les principaux partis en lice pour les 220 sièges à pourvoir étaient le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola - Parti des travailleurs (MPLA-PT) du Président dos Santos et l'UNITA de M. Jonas Savimbi; 16 petites formations ont également présenté des candidats, conformément aux amendements constitutionnels d'avril 1992 autorisant le multipartisme. La campagne s'est déroulée dans un climat de tension et d'angoisse, les atrocités de la guerre civile demeurant encore vives dans les esprits. Cette tension était exacerbée par les appels au boycott du scrutin lancés par le mouvement séparatiste de l'enclave de Cabinda, le FLEC.
Tandis que M. dos Santos soulignait la nécessité de la stabilité politique et de l'unité des différentes tribus et classes angolaises, M. Savimbi menait sa campagne sur le thème de l'ostracisme contre les étrangers, condamnant énergiquement les anciens maîtres portugais et promettant aux Angolais de souche avantages et pouvoirs accrus.
La participation a été massive et le scrutin s'est déroulé sans heurt dans l'ensemble, le Conseil électoral national faisant état de la présence, dans les bureaux de vote, le premier jour, de plus de 75% des électeurs inscrits. L'ONU a organisé une vaste opération de relais aérien pour permettre aux électeurs des parties reculées du pays d'aller voter.
Dès les premiers décomptes annonçant une victoire du MPLA dans les deux scrutins, M. Savimbi en a rejeté les résultats, alléguant des fraudes massives de la part du Gouvernement et retirant les forces de l'UNITA de la nouvelle armée angolaise unifiée. C'est ainsi que Luanda et plusieurs autres provinces ont été le théâtre de combats par la suite. Selon les observateurs internationaux, y compris l'UNAVEM II, les élections ont été libres et régulières dans l'ensemble. En raison des pressions internationales exercées dans l'espoir de parvenir à un règlement pacifique négocié de la crise, le Conseil électoral national a différé la publication des résultats définitifs au-delà du délai statutaire de huit jours.
Le 17 octobre, le Gouvernement a annoncé 49,57% des suffrages de l'élection présidentielle pour M. dos Santos (qui manquait ainsi de très peu les 50% requis pour éviter le ballottage) et 40,07% pour M. Savimbi. Quant aux élections législatives, le MPLA a obtenu la majorité absolue avec 129 sièges contre 70 pour l'UNITA. Du fait de la reprise des hostilités entre les deux rivaux, le second tour de l'élection présidentielle a été suspendu.
Le premier Parlement à représentation pluraliste du pays a tenu sa séance inaugurale le 26 octobre à Luanda en l'absence des membres de l'UNITA et le Président dos Santos a annoncé, le 2 décembre, un nouveau Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Marcolino Moco. La plupart des portefeuilles ministériels ont été attribués à des membres du MPLA, mais six postes ont été offerts à l'UNITA (qui les a acceptés par la suite); le Cabinet comprenait également des représentants de quatre petits partis.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (29 septembre 1992) : Résultat du scrutin

Nombre d'électeurs inscrits 4,828,468

Votants 4,410,575 (91.34%)

Bulletins blancs ou nuls 458,310

Suffrages valables 3,952,265

Tour no 1 : Répartition des votes

Parti / Formation politique Votes %

Mouvement populaire pour la libération de l'Angola - Parti des travailleurs (MPLA-PT) 2,124,126 53.74

Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) 1,347,636 34.10

Parti du renouveau social (PRS) 89,875 2.27

Front national de libération de l'Angola (FNLA) 94,742 2.40

Parti libéral démocrate (PLD) 94,267 2.39

Parti du renouveau démocratique (PRD) 35,293 0.89

Alliance démocratique (AD) 34,166 0.86

Parti social-démocrate (PSD) 33,088 0.84

Parti de la jeunesse ouvrière et paysanne de l'Angola (PAJOCA) 13,924 0.35

Forum démocratique angolais (FDA) 12,038 0.30

Parti démocratique pour le progrès - Alliance nationale angolaise (PDP-ANA) 10,620 0.27

Parti national démocratique de l'Angola (PNDA) 10,281 0.26

Autres formations 52,219 1.33

Tour no 1 : Répartition des sièges

Parti / Formation politique Total

Mouvement populaire pour la libération de l'Angola - Parti des travailleurs (MPLA-PT) 129

Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) 70

Parti du renouveau social (PRS) 6

Front national de libération de l'Angola (FNLA) 5

Parti libéral démocrate (PLD) 3

Parti du renouveau démocratique (PRD) 1

Alliance démocratique (AD) 1

Parti social-démocrate (PSD) 1

Parti de la jeunesse ouvrière et paysanne de l'Angola (PAJOCA) 1

Forum démocratique angolais (FDA) 1

Parti démocratique pour le progrès - Alliance nationale angolaise (PDP-ANA) 1

Parti national démocratique de l'Angola (PNDA) 1

Autres formations 0

Commentaires :

Le Conseil électoral national a décidé, avec le consentement de tous les partis politiques, que les trois sièges réservés aux Angolais de l'extérieur ne seraient pas pourvus. La situation de guerre n'a pas permis la tenue de nouvelles élections en 1996 ou 2000. Le mandat des Députés a été prorogé jusqu'à la prochaine échéance électorale.

Répartition des sièges entre hommes et femmes :

Hommes : 199

Femmes : 21

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Chambre :
	Assembleia nacional
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	29 septembre 1992 30 septembre 1992
But des élections :
	Election de 220 des 223 membres de l'Assemblée nationale aux termes de l'accord de paix de mai 1991, conclu pour mettre fin à 16 ans de guerre civile dans le pays. Les précédentes élections générales avaient eu lieu en décembre 1986.
Contexte et déroulement des élections :
	Le 31 mai 1991, le Président de la République, M. José Eduardo dos Santos, signait un accord de paix avec M. Jonas Savimbi, dirigeant de l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA) en vue de mettre fin à la longue guerre civile qqui sévissait dans le pays depuis 16 ans. A la suite de cet accord, le Président dos Santos a annoncé en novembre 1991 des élections législatives pour la seconde quinzaine de septembre 1992, la date restant à fixer après consultation de l'ensemble des formations politiques. Le scrutin a finalement eu lieu les 29 et 30 septembre en même temps que l'élection présidentielle. C'étaient les premières élections libres de l'histoire du pays; elles ont été supervisées par la Mission de vérification des Nations Unies en Angola (UNAVEM), mise sur pied pour veiller au respect de l'accord de paix. Quelque 800 superviseurs internationaux étaient présents sur le terrain. L'établissement des listes électorales a eu lieu du 20 mai au 31 juillet. Les principaux partis en lice pour les 220 sièges à pourvoir étaient le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola - Parti des travailleurs (MPLA-PT) du Président dos Santos et l'UNITA de M. Jonas Savimbi; 16 petites formations ont également présenté des candidats, conformément aux amendements constitutionnels d'avril 1992 autorisant le multipartisme. La campagne s'est déroulée dans un climat de tension et d'angoisse, les atrocités de la guerre civile demeurant encore vives dans les esprits. Cette tension était exacerbée par les appels au boycott du scrutin lancés par le mouvement séparatiste de l'enclave de Cabinda, le FLEC. Tandis que M. dos Santos soulignait la nécessité de la stabilité politique et de l'unité des différentes tribus et classes angolaises, M. Savimbi menait sa campagne sur le thème de l'ostracisme contre les étrangers, condamnant énergiquement les anciens maîtres portugais et promettant aux Angolais de souche avantages et pouvoirs accrus. La participation a été massive et le scrutin s'est déroulé sans heurt dans l'ensemble, le Conseil électoral national faisant état de la présence, dans les bureaux de vote, le premier jour, de plus de 75% des électeurs inscrits. L'ONU a organisé une vaste opération de relais aérien pour permettre aux électeurs des parties reculées du pays d'aller voter. Dès les premiers décomptes annonçant une victoire du MPLA dans les deux scrutins, M. Savimbi en a rejeté les résultats, alléguant des fraudes massives de la part du Gouvernement et retirant les forces de l'UNITA de la nouvelle armée angolaise unifiée. C'est ainsi que Luanda et plusieurs autres provinces ont été le théâtre de combats par la suite. Selon les observateurs internationaux, y compris l'UNAVEM II, les élections ont été libres et régulières dans l'ensemble. En raison des pressions internationales exercées dans l'espoir de parvenir à un règlement pacifique négocié de la crise, le Conseil électoral national a différé la publication des résultats définitifs au-delà du délai statutaire de huit jours. Le 17 octobre, le Gouvernement a annoncé 49,57% des suffrages de l'élection présidentielle pour M. dos Santos (qui manquait ainsi de très peu les 50% requis pour éviter le ballottage) et 40,07% pour M. Savimbi. Quant aux élections législatives, le MPLA a obtenu la majorité absolue avec 129 sièges contre 70 pour l'UNITA. Du fait de la reprise des hostilités entre les deux rivaux, le second tour de l'élection présidentielle a été suspendu. Le premier Parlement à représentation pluraliste du pays a tenu sa séance inaugurale le 26 octobre à Luanda en l'absence des membres de l'UNITA et le Président dos Santos a annoncé, le 2 décembre, un nouveau Gouvernement dirigé par le Premier Ministre Marcolino Moco. La plupart des portefeuilles ministériels ont été attribués à des membres du MPLA, mais six postes ont été offerts à l'UNITA (qui les a acceptés par la suite); le Cabinet comprenait également des représentants de quatre petits partis.

Tour no 1 (29 septembre 1992) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	4,828,468
Votants	4,410,575 (91.34%)
Bulletins blancs ou nuls	458,310
Suffrages valables	3,952,265

Tour no 1 : Répartition des votes
Parti / Formation politique	Votes	%
Mouvement populaire pour la libération de l'Angola - Parti des travailleurs (MPLA-PT)	2,124,126	53.74
Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA)	1,347,636	34.10
Parti du renouveau social (PRS)	89,875	2.27
Front national de libération de l'Angola (FNLA)	94,742	2.40
Parti libéral démocrate (PLD)	94,267	2.39
Parti du renouveau démocratique (PRD)	35,293	0.89
Alliance démocratique (AD)	34,166	0.86
Parti social-démocrate (PSD)	33,088	0.84
Parti de la jeunesse ouvrière et paysanne de l'Angola (PAJOCA)	13,924	0.35
Forum démocratique angolais (FDA)	12,038	0.30
Parti démocratique pour le progrès - Alliance nationale angolaise (PDP-ANA)	10,620	0.27
Parti national démocratique de l'Angola (PNDA)	10,281	0.26
Autres formations	52,219	1.33

Tour no 1 : Répartition des sièges
Parti / Formation politique	Total
Mouvement populaire pour la libération de l'Angola - Parti des travailleurs (MPLA-PT)	129
Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA)	70
Parti du renouveau social (PRS)	6
Front national de libération de l'Angola (FNLA)	5
Parti libéral démocrate (PLD)	3
Parti du renouveau démocratique (PRD)	1
Alliance démocratique (AD)	1
Parti social-démocrate (PSD)	1
Parti de la jeunesse ouvrière et paysanne de l'Angola (PAJOCA)	1
Forum démocratique angolais (FDA)	1
Parti démocratique pour le progrès - Alliance nationale angolaise (PDP-ANA)	1
Parti national démocratique de l'Angola (PNDA)	1
Autres formations	0

Commentaires :
	Le Conseil électoral national a décidé, avec le consentement de tous les partis politiques, que les trois sièges réservés aux Angolais de l'extérieur ne seraient pas pourvus. La situation de guerre n'a pas permis la tenue de nouvelles élections en 1996 ou 2000. Le mandat des Députés a été prorogé jusqu'à la prochaine échéance électorale.

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	199
Femmes :	21