Chambre :
	Predstavnicki dom
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	11 novembre 2000
But des élections :
	Renouvellement de l'ensemble des membres de la Chambre à l'échéance normale de leur mandat.
Contexte et déroulement des élections :
	Le 27 septembre 2000, la Mission de l'OSCE en Bosnie-Herzégovine (BiH) a annoncé l'ouverture de la campagne des élections générales de 2000. Le Parlement d'Etat n'ayant pu adopter en 2000 une loi électorale pour le pays, l'OSCE a dû organiser et superviser le scrutin comme elle l'avait fait pour les précédentes élections de l'après-guerre. Quelque 2,5 millions de cicitoyens s'étaient inscrits sur les listes électorales pour le scrutin du 11 novembre 2000, le troisième depuis la signature de l'Accord de paix de Dayton en décembre 1995. Etaient en jeu pour le scrutin la présidence de la Republika Srpska, tous les sièges du Parlement d'Etat et tous ceux des assemblées législatives de la Republica Srpska et de la Fédération Croato-musulmane ainsi que les bureaux des 10 assemblées cantonales. Aux termes de l'Accord de paix de Dayton, le pays est constitué d'une Fédération croato-musulmane et d'une république serbe (Republika Srpska) dont le trait d'union, plutôt fragile, était un Parlement fédéral et une présidence de trois membres. Dix-huit partis politiques briguaient les 42 sièges de la Chambre basse du Parlement d'Etat, la Chambre des Représentants, dont 28 réservés à la Fédération, et 15 à la Republika Srpska. Quelque 64,4 pour cent de l'électorat ont participé aux élections qui se sont déroulées en présence de 750 observateurs internationaux et des centaines d'observateurs locaux. Le Parti social-démocrate (SDP) de l'opposition, conduit par M. Zlatko Lagumdzija et qui avait manifestement la faveur de l'opinion publique internationale, était l'unique grande formation politique qui avait présenté des candidats dans toutes les trois régions ethniques. Son slogan de campagne était le développement économique, la réforme juridique et la tolérance inter-ethnique. Le dirigeant de l'Union démocratique croate (HDZ), M. Ante Jelavic, qui était membre de la présidence collégiale de l'Etat, a déclaré publiquement qu'il ne reconnaissait plus l'autorité de l'entité occidentale qui administrait la Bosnie. La communauté internationale a menacé de sanctionner son parti pour incitation à des actes qu'elle estimait contraires aux dispositions de l'Accord de 1995. Le parti a néanmoins organisé un référendum illégal sur le statut des Croates en Bosnie. De l'avis de l'OSCE, outre ce référendum, les seules irrégularités notables dont a été entaché le scrutin ont été relevées dans la ville serbo-bosniaque de Srebrenica, où le Parti démocratique serbe (SDS), fondé par M. Radovan Karadzic, criminel de guerre inculpé, aurait intimidé l'électorat. La communauté internationale, avec le déploiement de 20.000 soldats de maintien de la paix sous le commandement de l'OTAN, espérait que le scrutin, intervenant à la suite de la nouvelle donne démocratique en Croatie et en Yougoslavie, marquerait un rejet du nationalisme agressif qui régnait dans le pays durant la guerre de 1992 à 1995. Les partis nationalistes serbes, croates et musulmans ont néanmoins tous enregistré un score appréciable. Selon les résultats définitifs, les Serbes et les Croates sont restés fidèles à leurs partis nationalistes, contrairement aux Musulmans qui ont réparti leurs voix entre les partis nationalistes, centristes et de gauche. Les trois partis nationalistes (SDS, HDZ et SDA) formaient le gouvernement central bosniaque depuis les élections de 1998, mais à l'issue du scrutin de novembre 2000, ils ont perdu la majorité à la Chambre basse du Parlement d'Etat, ne disposant maintenant que de 19 sièges au total (conte 27 dans le parlement sortant), d'où l'impossibilité de gouverner seuls. Le Parti social-démocrate (SDP) pluriethnique s'est imposé avec neuf sièges, contre huit pour le Parti (musulman) de l'action démocratique (SDA), six pour le SDS et cinq pour le radical HDZ. Le SDS nationaliste, qui est le parti dominant de la république serbe de Bosnie, n'a pu cependant obtenir la majorité absolue au Parlement de la Republika Srpska. Son candidat à la présidence de cette entité, M. Mirko Sarovic, a recueilli 50,1 pour cent des suffrages, contre 25, 7 pour cent pour son concurrent, le Premier Ministre serbo-bosniaque, M. Milorad Dodik, candidat de l'Occident. Dans l'autre partie autonome du pays, les nationalistes croates et musulmans ont perdu la majorité absolue à l'assemblée de la Fédération, mais le HDZ croate s'est imposé dans cinq des 10 cantons. Le 29 décembre 2000, la Chambre basse du Parlement d'Etat a tenu sa séance inaugurale et élu à cette occasion un nouveau Président en la personne de M. Sead Avdic, un Musulman modéré.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (11 novembre 2000) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	2 508 349
Votants	1 597 805 (64 %)

Tour no 1 : Répartition des votes
Parti / Formation politique	%
Parti social-démocrate (SDP)	22.00
Parti de l'action démocratique (SDA)	20.00
Parti démocratique serbe (SDS)	15.00
Union démocratique croate (HDZ)	12.00
Parti pour la Bosnie-Herzégovine (SBiH)	12.00
Parti pour le progès démocratique (PDP)	5.00
Union démocratique populaire (NDZ)	2.00
Parti des retraités	2.00
Nouvelle initiative croate (NHI)	2.00
Autres	8.00

Tour no 1 : Répartition des sièges
Parti / Formation politique	Total
Parti social-démocrate (SDP)	9
Parti de l'action démocratique (SDA)	8
Parti démocratique serbe (SDS)	6
Union démocratique croate (HDZ)	5
Parti pour la Bosnie-Herzégovine (SBiH)	5
Parti pour le progès démocratique (PDP)	2
Union démocratique populaire (NDZ)	1
Parti des retraités	1
Nouvelle initiative croate (NHI)	1
Autres	4

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	39
Femmes :	3
Pourcentage de femmes :	7.14%