ELECTIONS TENUES EN 2002
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Chambre : | |
Senado Federal | |
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6 octobre 2002 | |
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Renouvellement des deux tiers (54) des 81 membres du Sénat, à l'échéance normale de leur mandat. | |
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Les Brésiliens ont voté le 6 octobre 2002 pour élire un nouveau Président de la République ainsi que les 513 membres de la Chambre des Députés, deux tiers des 81 membres du Sénat et les gouverneurs des Etats.
C'était la première fois que quelque 115 millions d'électeurs inscrits à l'échelle nationale pouvaient exprimer leur suffrage par vote électronique dans une élection présidentielle, ce qui a permis le dépouillemepouillement d'au moins 70 pour cent des bulletins quatre heures après la clôture du scrutin et la proclamation des résultats dès le lendemain. Les élections ont eu lieu dans un contexte rempli d'incertitudes au sujet de l'économie du pays et surtout des marchés financiers, bon nombre d'investisseurs s'étant retirés du Brésil, plongeant la monnaie nationale, le real, à son plus bas niveau par rapport au dollar; en octobre, il avait perdu 37 pour cent de sa valeur du début de l'année. La violence a été largement évoquée durant la campagne électorale, d'autant plus que les autorités de Rio de Janeiro avaient annoncé que des bandes de malfaiteurs menaçaient de saboter le scrutin. Des troupes fédérales ont été dépêchées dans la cité pour assurer le bon déroulement du vote, après que la Commission électorale eut autorisé le Ministère de la défense à envoyer des renforts. Dans la course à la présidence, les sondages donnaient pour favori M. Luis Inacio da Silva, dénommé aussi "Lula", chef du Parti du travail, formation de gauche. L'ancien métallurgiste a fait du chômage son cheval de bataille, promettant de relancer l'économie. Près d'un quart de la population brésilienne vit au-dessous du seuil de pauvreté et le Brésil se classe au quatrième rang à l'échelle mondiale en matière de mauvaise répartition du revenu. Le candidat du pouvoir, M. Jose Serra, ancien Ministre de la santé qui, au cours des huit dernières années, figurait régulièrement dans les différents gouvernements de M. Fernando Henrique Cardoso, Président sortant, a dû jouer la carte du changement et d'un gouvernement plus entreprenant, ce que l'opinion interprétait comme une reconnaissance du mécontentement populaire face au marasme économique du pays. En tant que Ministre de la santé, il préconisait une politique de lutte contre le SIDA au Brésil assurant un traitement gratuit à base de médicaments produits hors brevet dans le pays. Alors que les affiches électorales le présentaient comme "l'Artisan du changement", tout laissait croire en fait qu'il allait poursuivre dans une large mesure la politique du Président sortant, tout en favorisant une réforme politique et de marché graduelle. Il était toutefois certain qu'il ne bénéficierait pas, s'il était élu, du soutien, au Congrès, des partis conservateurs qui avaient permis au Président Cardoso de remporter la précédente élection présidentielle, la coalition au pouvoir ayant subi depuis lors une scission fort amère. Dans la course à la présidence, aucun des candidats n'a pu obtenir la majorité absolue au premier tour. C'est ainsi que M. Lula da Silva, qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages s'est retrouvé au second tour, tenu le 27 octobre 2002, face à M. Serra. Les candidats de gauche et de centre gauche ont également réalisé un bon score aux élections au Congrès et aux postes de gouverneurs des Etats. Aucun des partis n'a pu s'assurer une majorité confortable au Congrès. Le Front libéral brésilien (PFL) a remporté 98 sièges à la Chambre des Députés et 14 des 54 sièges en jeu au Sénat. Le Parti social-démocrate brésilien (PSDB) a obtenu 94 et 8, respectivement, et le Mouvement démocratique brésilien (PMDB) 87 et 9, respectivement. Quant au Parti du travail (PT), il a recueilli 58 et 10, respectivement. Au second tour de l'élection présidentielle, M. Lula da Silva a remporté une victoire sans conteste avec 60 pour cent des suffrages. Il a été officiellement investi de son mandat de nouveau Président du pays le 1er janvier 2003. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | Sièges 2002 | |
Parti du front libéral (PFL) | 19 | 14 | |
Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) | 19 | 9 | |
Parti des travailleurs (PT) | 14 | 10 | |
Parti social-démocrate brésilien (PSDB) | 11 | 8 | |
Parti démocratique du travail (PDT) | 5 | 4 | |
Parti socialiste brésilien (PSB) | 4 | 3 | |
Parti libéral (PL) | 3 | 2 | |
Parti travailliste brésilien (PTB) | 3 | 2 | |
Parti socialiste populaire (PPS) | 1 | 1 | |
Parti socialiste démocratique (PSD) | 1 | 1 | |
Parti progressiste brésilien (PPB) | 1 | 0 |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 71 |
Femmes : | 10 |
Pourcentage de femmes : | 12.35 |
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