ELECTIONS TENUES EN 1992
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Chambre : | |
Assemblée des Députés du Peuple | |
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24 mai 1992 | |
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Election de tous les membres du nouveau Parlement prévu dans la Constitution adoptée en juin 1991. Il n'y avait pas eu d'élections générales depuis avril 1978. | |
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En novembre 1980, à la suite d'un coup d'Etat militaire, le Parlement monocaméral élu en avril 1978 avait été dissous, et la Constitution de 1977 suspendue. En août 1984, le pays, jusque-là appelé Haute-Volta, prenait le nom de Burkina Faso. La nouvelle Constitution, fondée sur le pluripartisme, a été promulguée en juin 1991.
En décembre 1991, le Conseil des Ministres a reporté la date des élections, initialement prévues pour le 12 janvier 1992. Ce report a été considéré comme une concession du Président de la République, Blaise Compaoré, à l'opposition qui avait appelé à l'organisation d'une conférence nationale chargée de définir le processus de réforme politique. Le Président Campaoré avait été élu le 1er décembre, à l'issue d'un scrutin boycotté par l'opposition et marqué par une abstention massive de l'électorat. Sur les 27 partis en lice, quatre ont présenté des candidats dans les 30 circonscriptions (provinces) du pays : l'Organisation pour la démocratie populaire - Mouvement du travail (ODP-MT), le parti au pouvoir du Président Compaoré, et trois formations d'opposition : la Convention nationale des patriotes progressistes - Parti social-démocrate (CNPP/PSD), l'Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF) et le Rassemblement démocratique africain (RDA). La campagne a duré trois semaines. Le jour du scrutin, l'ODP-MT a remporté une victoire éclatante, en obtenant la majorité absolue avec un total de 78 sièges. La CNPP/PSD, conduite par M. Pierre Tapsoba, est arrivée en deuxième position avec 13 sièges. Au vu de ces résultats, les principaux partis d'opposition ont affirmé que des fraudes massives avaient été commises après la fermeture des bureaux de vote. Selon les analystes politiques, toutefois, ces résultats sont le fruit de la division de ces formations et de l'absence de stratégie cohérente. Le taux de participation a été de 35% seulement. Le Président a nommé M. Youssouf Ouedraogo (ODT-MT) au poste de Premier Ministre le 16 juin, au lendemain de la session inaugurale du Parlement. La composition du nouveau Cabinet, formé de membres de sept partis, a été annoncée le 20 juin. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 (24 mai 1992) : Résultat du scrutin | |
Nombre d'électeurs inscrits | 3,564,510 |
Votants | 1,256,381 (35.24%) |
Bulletins blancs ou nuls | 1,256,381 (35.24%) |
Suffrages valables | 1,215,419 |
Tour no 1 : Répartition des votes | |||
Parti / Formation politique | Candidats | Votes | % |
Organisation pour la démocratie populaire - Mouvement du travail (ODP-MT) | 106 | 585,780 | 48.20 |
Convention nationale des patriotes progressistes - Parti social-démocrate (CNPP-PSD) | 102 | 146,533 | 12.06 |
Rassemblement démocratique africain (RDA) | 104 | 139,376 | 11.47 |
Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF) | 106 | 105,781 | 8.70 |
Autres partis | 539 | 237,947 | 19.57 |
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Organisation pour la démocratie populaire - Mouvement du travail (ODP-MT) | 78 | ||
Convention nationale des patriotes progressistes - Parti social-démocrate (CNPP-PSD) | 13 | ||
Rassemblement démocratique africain (RDA) | 5 | ||
Alliance pour la démocratie et la fédération (ADF) | 4 | ||
Autres partis | 7 |
Répartition des sièges entre hommes et femmes : | |
Hommes : | 101 |
Femmes : | 6 |
Répartition des sièges selon l'âge : | ||
20-30 ans | 1 | |
31-40 ans | 33 | |
41-50 ans | 51 | |
51-60 ans | 19 | |
61-70 ans | 3 | |
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Inspecteurs et instituteurs | 17 | |
Ingénieurs | 12 | |
Professeurs | 12 | |
Hauts cadres | 12 | |
Juristes | 5 | |
Médecins | 5 | |
Economistes | 5 | |
Hommes d'affaires | 5 | |
Autres catégories | 34 |
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