Chambre :
	Assemblée nationale
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	21 avril 2002
But des élections :
	Selon la Constitution, les élections auraient dû se tenir en avril-mai 2001, mais elles avaient été reportées par la Commission electorale nationale indépendante (CENI) au 21 avril 2002.
Contexte et déroulement des élections :
	Plus de 4 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes le 21 avril 2002 pour le renouvellement du Parlement de 155 membres. Le mandat des députés sortants avait été prorogé d'une année pour permettre à la Commission électorale nationale indépendante de bien organiser le scrutin. Le Président Idriss Deby avait consulté auparavant les partis de l'opposition sur les dispositions à prendre pour ces élections législatives. Les entretiens s'étaient étendus aux pourparlers avec les rebelles et aux mesures qui s'imposaient pour renforcer la sécurité dans le pays. Il avait été convenu de prendre des mesures pour permettre aux candidats de se déplacer librement pendant la campagne électorale. Le débat électoral a été centré sur la sécurité, l'emploi et la faible infrastructure du pays. Malgré quelques désagréments causés aux électeurs par l'informatisation des listes, le scrutin s'est déroulé globalement dans le calme. Si dans certains centres urbains, et particulièrement à N'Djaména, les électeurs ne se sont pas déplacés massivement (21,83 pour cent), il faut signaler que la participation des populations rurales a été assez significative, portant le taux global de participation à 52,76 pour cent. Une quarantaine de partis ont présenté 427 candidats, dont 35 femmes. Le Mouvement patriotique du salut (MPS) du Président Deby avait déjà l'assurance de remporter sans opposition 45 sièges dans le nord et ses alliés étaient seuls en lice dans 20 autres circonscriptions sur les 155 en jeu. Au cours du week-end précédant les élections, M. Gueti Mahamat, chef du Parti démocratique africain, formation d'opposition, a été tué par l'explosion d'une mine au passage de sa voiture, alors qu'il était en tournée dans le nord du pays. De source officielle, il s'agissait d'un attentat terroriste, accusation visant, selon les observateurs, le mouvement rebelle pour la démocratie et la justice au Tchad. Le gouvernement et la rébellion ont signé, en janvier 2000, un accord de paix mettant fin à trois ans de guérilla qui avait fait des milliers de morts. Les résultats ont consacré le triomphe du MPS au pouvoir avec 113 des 155 sièges à pourvoir. Le Rassemblement pour la démocratie et le progrès, du camp de l'opposition, a remporté 10 sièges, suivi du Front des forces d'action pour la République avec neuf sièges. Quatre autres partis de l'opposition se sont partagé les 24 sièges restants. Le nouveau Parlement a tenu sa séance inaugurale le 10 juin 2002 et élu M. Nassour Nguelengdouksia à sa présidence.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (21 avril 2002) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	4 171 169
Votants	2 185 646 (52.40 %)

Tour no 1 : Répartition des sièges
Parti / Formation politique	Total
Mouvement patriotique du salut (MPS)	113
Rassemblement pour la démocratie et le progrès (RDP)	10
Front des forces d'action pour la république (FAR)	10
Rassemblement national pour le développement et le progrès (RNDP)	5
Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR)	5
Union pour le renouveau et la démocratie (URD)	3
Action pour l'unité et le socialisme (ACTUS)	1
Action pour le renouveau du Tchad (ART)	1
Mouvement populaire pour la démocratie au Tchad (MPDT)	1
Convention nationale démocratique et fédérale (CDF)	1
Convention nationale démocratique et sociale (CNDS)	1
Rassemblement pour la République - Lingui (RPR-LINGUI)	1
Rassemblement national pour la démocratie au Tchad - le Réveil	1
Union nationale	1
Rassemblement des forces démocratiques au Tchad	1

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	146
Femmes :	9
Pourcentage de femmes :	5.81