Chambre :
	Cámara de Diputados
Dernières élections / renouvellement (de/à) :
	11 décembre 1993
But des élections :
	Renouvellement de tous les membres de la Chambre des Députés et de la moitié des membres élus du Sénat à l'échéance normale de leur mandat.
Contexte et déroulement des élections :
	Les élections législatives de 1993 ont eu lieu en même temps que l'élection du Président de la République. Les principaux candidats à la succession de M. Patricio Aylwin Azócar (Parti démocrate-chrétien - PDC), élu en 1989 pour un mandat de transition de quatre ans, étaient le Sénateur Eduardo Frei Ruiz-Tagle du même parti, fils de l'ancien Président (de 1964 à 1970), M. Eduardo Frei Montalva, et M. Arturo Alessandri Besa, un indépendant soutenu par la coalition de l'Union pour le progrès (UPC), qui est lui-même neveu du Président. C'est M. Frei Ruiz-Tagle qui a remporté la course à la présidence. Comme son prédécesseur, il représente la Concertation pour la démocratie (CPD) de centre gauche, composée du PDC, du Parti socialiste, du Parti pour la démocratie (PPD), du Parti démocratique de gauche (PDI) et du Parti radical (PR). Les partis politiques présentant des candidats au Congrès étaient regroupés en quatre listes, mais seule la CPD au pouvoir et l'opposition, l'UPC de droite (composée de la Rénovation nationale (RN), l'Union démocratique indépendante (UDI), l'Union centriste (UCC) et d'autres partis conservateurs) ont obtenu des sièges. Les deux autres listes étaient celles de l'Alternative démocratique de gauche (Alternativa Démocrática de Izquierda), composée essentiellement de membres du Parti communiste, et la Nouvelle gauche (La Nueva Izquierda). La campagne électorale a été terne dans l'ensemble, sans grandes controverses ni thème prédominant. M. Frei, avec son slogan "temps nouveaux", a mis l'accent sur la lutte contre la pauvreté et l'amélioration des systèmes de santé et d'éducation, indiquant qu'il poursuivrait la politique d'économie néolibérale du Président sortant non rééligible. Malgré la victoire écrasante de M. Frei, l'équilibre des forces au Congrès est resté pratiquement inchangé. Même si elle est majoritaire dans les deux Chambres, la CPD ne dispose pas de la majorité des deux tiers requise pour réformer la Constitution. Toutefois, d'importants changements ont lieu dans chacun des deux principaux camps : un glissement vers la gauche au sein de la CPD et la perte des sièges de députés par la RN (compensée par l'obtention de sièges supplémentaires au Sénat). Comme cela avait été le cas quatre ans auparavant, la CPD n'a pas obtenu l'avantage au Sénat, les huit sénateurs nommés en 1989 étant inamovibles jusqu'en 1997. Selon le souhait exprimé par le Président élu, les deux principales coalitions de partis sont convenues de ramener le mandat présidentiel de huit à six ans. Cette réforme a été approuvée par le Congrès le 13 février 1994. Le Président Frei a pris ses fonctions le 11 mars 1994 et son cabinet CPD a prêté serment le même jour.

RESULTATS DES ELECTIONS

Tour no 1 (11 décembre 1993) : Résultat du scrutin
Nombre d'électeurs inscrits	8,085,439
Votants	7,354,141 (90.95%)
Bulletins blancs ou nuls	406,594
Suffrages valables	6,947,547

Tour no 1 : Répartition des sièges
Parti / Formation politique	Total	Progrès / recul
Concertation pour la démocratie (CPD) :
- Parti démocrate-chrétien (PDC)	37	-2
- Parti pour la démocratie (PPD)	15	+8
- Parti socialiste (PS)	15	+15
- Parti radical (PR)	2	-4
Union pour la progrès (UPC) :
- Rénovation nationale (RN)	29	-3
- Union démocratique indépendante (UDI)	15	+4
- Union centriste (UCC)	1	+1
Indépendants (centre droit)	6	n.d.

Répartition des sièges entre hommes et femmes :
Hommes :	111
Femmes :	9

Répartition des sièges selon l'âge :
21-30 ans	1
31-40 ans	32
41-50 ans	45
51-60 ans	31
61-70 ans	11
Répartition des sièges selon la profession :
Juristes	41
Chirurgiens	6
Hommes d'affaires	9
Ingénieurs des travaux publics	4
Economistes	4
Ingénieurs	4
Sociologues	3
Divers	49