ELECTIONS TENUES EN 1992
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Chambre : | |
Assemblée fédérale | |
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22 novembre 1992 29 novembre 1992 |
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Commentaires : | |
En raison de certaines irrégularités, il a été procédé à des élections partielles les 13 et 20 décembre. | |
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Election des membres de la nouvelle Assemblée fédérale prévue dans le nouveau contexte multipartite. Les précédentes élections législatives avaient eu lieu en mars 1987. | |
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Ces élections étaient le premier scrutin législatif pluraliste depuis que le pays a proclamé unilatéraleralement son indépendance de la France en 1975.
La conférence nationale réunie de janvier à avril 1992 avait adopté une nouvelle Constitution et établi un calendrier électoral prévoyant un référendum constitutionnel pour mai, suivi d'élections législatives en juin et le renouvellement des organes de l'administration locale en juillet. Les élections ont été reportées cependant à plusieurs reprises avant l'échéance de novembre annoncée en octobre 1992 par le Président de la République, Saïd Mohamed Djohar. La situation qui prévalait dans le pays à la veille des élections se caractérisait par l'instabilité politique et une grave crise économique et financière. Le Président Djohar, qui avait pris les rênes du pouvoir à la suite de l'assassinat de M. Ahmed Abdallah en 1989, gouvernait depuis six mois par décret. Six remaniements ministériels ont eu lieu en l'espace de deux ans. En octobre 1991, la Cour suprême a essayé de le destituer sans succès. Un coup d'Etat manqué et une rébellion militaire se sont produits ensuite en septembre et à la mi-octobre 1992. Au plan social, les fonctionnaires attendaient trois à quatre mois de salaires impayés et les étudiants poursuivaient leur longue grève déclenchée à la suite d'un désaccord avec le Gouvernement sur la politique d'éducation. Les sièges de l'Assemblée fédérale étaient brigués par 320 candidats environ, de quelque 22 formations politiques. Deux grands partis d'opposition – l'Union pour le progrès (UDZIMA), précédemment au pouvoir, et l'Union nationale pour la démocratie aux Comores – appelaient au boycottage du scrutin en raison du refus du Gouvernement de mettre à jour les listes électorales et du maintien en détention de hautes personnalités politiques, entre autres motifs. Le jour du scrutin a été marqué par une faible participation, ainsi que par des irrégularités et de violents incidents qui ont conduit à l'annulation des élections dans plusieurs circonscriptions, dont celle de Moroni, la capitale. Ainsi, seuls 36 sièges étaient pourvus à l'issue des deux tours de scrutin des 22 et 29 novembre, ce qui a amené la Commission électorale à décider de la tenue d'élections partielles dans les six autres circonscriptions. Aucun parti n'a pu s'assurer la majorité à l'Assemblée. L'Union des démocrates pour le développement (UDD) a remporté le plus grand nombre de sièges (7) et les indépendants en ont obtenu autant, les petites formations en lice se partageant le reste. Ce résultat a donné à la nouvelle Assemblée une coloration politique faite d'une frange de 25 membres de l'opposition et d'une frange de 17 partisans du Gouvernement. Le 1er janvier 1993, le Président Djohar a nommé un Premier Ministre (nouveau poste) en la personne de M. Halidi Abderamane Ibrahim, dirigeant de l'UDD. Ce dernier a alors formé, le 6 janvier, un Gouvernement comprenant 11 Ministres et un Secrétaire d'Etat. Le 19 juin, l'Assemblée fédérale était dissoute à la suite du dépôt d'une motion de censure contre le Gouvernement; de nouvelles élections sont prévues pour octobre ou novembre 1993. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Union des démocrates pour le développement (UDD) | 7 | ||
Chuma | 3 | ||
Mouvement démocratique populaire (MDP) | 3 | ||
Mayesha Bora | 3 | ||
Parti comorien pour la démocratie et le progrès (PCDP) | 3 | ||
Front populaire comorien (FPC) | 2 | ||
Indépendants | 7 | ||
Autres partis | 14 |
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