ELECTIONS TENUES EN 1992
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Chambre : | |
Assemblée nationale | |
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24 juin 1992 19 juillet 1992 26 juillet 1992 |
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Election de l'ensemble des membres de la nouvelle Assemblée nationale et du nouveau Sénat prévus par la Constitution de mars 1992, en remplacement du parlement transitoire, le Haut Conseil de la République. L'ancienne Assemblée nationale populaire avait été dissoute en avril 1991. | |
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Du 25 février au 10 juin 1991 s'est tenue une conférence nationale convoquée pour introduire des réformes démocratiques dans le pays à la suite de plusieurs mois d'agitation et de réclamation de la démocratie. A la mi-avril, la conférence nationale a décidé de dissoudre, entre autres institutions étatiques, l'Assemblée nationale populaire, monocamérale, et de réduire largement les pouvoirs du Président de la République. En juin, un Haut Conseil de la République (HCR) de 153 membres était établi comme parlement intérimaire chargé de veiller à l'application des décisions de la conférence durant la période de transition dont les élections législatives et présidentielle devaient être l'étape finale. Mais les élections prévues n'ont pu se tenir selon le calendrier fixé en raison de problèmes d'organisation et de divergences entre les principales forces politiques du pays.
A la mi-mars 1992, les électeurs approuvaient par référendum à une majorité de 93% la nouvelle Constitution adoptée quelque temps auparavant par le HCR. Le premier tour des élections a eu lieu le 24 juin, et le second le 19 juillet, mais des élections partielles ont dû être organisées le 5 juillet dans trois circonscriptions de Brazzaville où le vote avait été suspendu pour manque de matériel électoral. Les élections au Sénat se sont déroulées le 26 juillet. Les élections étaient disputées par plus de 1.700 candidats; les principales formations en lice étaient l'ex-parti unique, le Parti congolais du travail (PCT), du Président Sassou Nguessou, l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), de M. Pascal Lissouba, et le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), de M. Bernard Kolelas. L'UPADS a pris une bonne longueur d'avance dès le premier tour de scrutin et a maintenu cette position au second tour bien qu'elle n'ait pu obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Venaient ensuite le MCDDI et le PCT. Les résultats du vote ont fait ressortir une tendance au régionalisme et au tribalisme dans l'expression des suffrages. C'est ainsi que l'UPADS a obtenu son meilleur score dans le sud, fief de son leader, le MCDDI dans la région du Pool et dans plusieurs quartiers de la capitale, Brazzaville, et le PCT dans la région nord du bassin du Congo où est né le Président Nguesso. Les résultats étaient contestés par de nombreuses formations, y compris le PCT, qui demandaient l'annulation de ceux du premier tour pour cause d'irrégularités. Le scrutin sénatorial a eu des résultats similaires à ceux des élections à l'Assemblée nationale, avec l'UPADS en tête mais sans majorité absolue, suivie du MCDDI. M. Pascal Lissouba a été investi des fonctions de Président de la République le 31 août après avoir remporté 61,32% des suffrages au second tour des élections tenues dans le courant du mois. En septembre, il a nommé Premier Ministre M. Stephane Bongho-Nouarra, de l'UPADS, qui a formé un nouveau Cabinet le 7 du même mois. Entre-temps, l'Union pour le renouveau démocratique (URD), une nouvelle alliance de sept partis, dont le MCDDI et le Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS), s'était allié au PCT, s'assurant par cette coalition une nouvelle majorité parlementaire. Le 31 octobre, l'Assemblée nationale votait une motion de défiance contre le Gouvernement en l'absence des représentants des partis favorables au Président qui a protesté contre les vices de procédure. Le Premier Ministre Bongho-Nouarra se voyait ainsi dans l'obligation de présenter la démission de son Gouvernement et, le 17 novembre, le Président Lissouba décidait de dissoudre le Parlement en annonçant de nouvelles élections pour sortir de l'impasse. En décembre, M. Claude Antoine Dacosta était nommé Premier Ministre à la tête d'un gouvernement de transition chargé de diriger le pays jusqu'aux prochaines élections. |
RESULTATS DES ELECTIONS
Tour no 1 : Répartition des sièges | |||
Parti / Formation politique | Total | ||
Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) | 39 | ||
Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI) | 29 | ||
Parti congolais du travail (PCT) | 19 | ||
Rassemblement pour la démocratie et le progrès social (RDPS) | 9 | ||
Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD) | 5 | ||
Union des démocrates sociaux (UDS) | 3 | ||
Union pour le progrès social et la démocratie (UPSD) | 2 | ||
Autres partis | 13 | ||
Indépendants | 6 |
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